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L'ennemi de mon ennemi est un ami [Joséphine]Ascende Superius  :: on the ground :: Arkadia
# Dim 11 Juin - 15:30
Charles PikeCharles Pike
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Pike était un homme réfléchi. Il aimait se placer sur la tour d'observation et scruter l'horizon. Ça l'aidait toujours à prévoir l'avenir. Le futur qu'il voulait offrir aux habitants d'Arkadia. Être Chancelier n'était pas facile. Pas plus que de le devenir. Trahir Marcus et Abigail n'était pas une partie de plaisir, mais l'ancien professeur savait que c'était pour le mieux. Les anciens dirigeants d'Arkadia avaient fait trop de mauvais choix. Ils s'étaient faits amis des sauvages qui vivaient autour d'eux. Pike, lui, savait ce dont ils étaient réellement capables. Après avoir passé plusieurs semaines dans le froid d'Azgeda, il connaissait leur véritable nature. Bientôt, tous seraient d'accord avec lui. Pour l'instant, il subsistait quelques réfractaires, que Charles faisait minutieusement surveiller. Marcus n'était jamais revenu du camp des Kripas, ayant certainement eu vent de ce qui s'était passé ici. Quant à Abigail, elle était consignée à l'infirmerie. Il n'était pas question d'emprisonner ou de blesser leur seul médecin, tant que celle-ci coopérait. Les natifs, eux, semblaient occupés ailleurs depuis quelques temps. De toutes manières, toutes communications avec eux étaient désormais proscrites. Il lui arrivait de remarquer quelques patrouilles au loin, mais celles-ci ne s'approchaient jamais vraiment. Pour l'instant, ça convenait à Pike. Il devait traiter le mal présent à l'intérieur, puis il se tournerait vers le dehors. Il y avait des ressources à Arkadia, mais pas suffisamment pour le long terme. Ils auraient besoin de terres cultivables, et ces sauvages allaient devoir les leur céder. De gré ou de force. Son peuple n'était pas resté enfermé autant de temps dans l'espace, pour finir également cloitré entre des murs de fer sur Terre.

Une patrouille était sortie à l'extérieur. Pike n'aimait pas trop laisser ses hommes aller au danger, mais la surveillance devait se poursuivre. C'est aussi pourquoi il se tenait là : pour guetter leur retour, et d'éventuelles nouvelles. Y avait-il des traces des natifs ? De Marcus ? Le Chancelier était toujours prêt à affronter chaque éventualité. Bien que, il se doutait qu'en cas de problèmes ses gardes l'auraient informé par la radio. Il s'apprêtait à descendre quand un mouvement à l'orée de la forêt attira son attention. C'était trop loin pour bien voir, mais une forme humaine semblait se mouvoir en direction d'Arkadia. Le chancelier plissa les yeux, se demandant s'il pouvait bien s'agir de ses hommes, ou d'autre chose. Se baissant, il demanda à un archéen de lui apporter une paire de jumelles. En tant que chef prévoyant, il allait accueillir quiconque se présenterait à lui... en bien ou en mal.

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# Ven 16 Juin - 13:19
Josephine MorningstarJosephine MorningstarKripa
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L'ennemi de mon ennemi est un ami
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Elle s’approchait enfin des portes de la cité de l'Arche. Josephine avait attendu cela depuis des mois et ce qu'elle avait prévu se déroulait devant ses yeux. Escortée par un petit groupe d'Archéen totalement crédule envers ses réelles intentions, la jeune femme se retenait d'esquisser un sourire. Comment en était-elle arrivée à créer cette situation ?

Pour comprendre cela il fallait revenir quelque peu en arrière. N'ayant plus de nouvelles d'Emerson depuis quelque temps, l'ancienne montagnarde avait continué de jouer le rôle de la gentille fille aidant sa communauté. Grace à cette image qui dissipait la plupart des méfiances qu'on pourrait avoir à son égard, Josephine entendit les rumeurs du passage au pouvoir d'un certain Charles Pike auprès des Archéens qui s'aventuraient près du camps. De ce qu'elle eut réussit à obtenir, elle comprit que ce nouveau Chancelier ne portait pas les natifs dans son cœur et la raréfaction progressive des groupes d'Archéen explorant les environs ne firent qu'aller dans le sens de ses théories. Un Chancelier qui refermait Arkadia sur elle même en raison d'une haine des natifs ? Cela s'avérait intéressant. Elle pouvait en faire quelque chose...

L'absence d'informations sur Emerson et le nombre d'Archéen s'aventurant autour du camp qui réduisait de jour en jour forcèrent Josephine a mettre en place son échiquier plus tôt que prévu. Elle quitta le camp un jour, accompagnée de deux jeunes ex-montagnards qui se satisfaisaient de leur vie actuelle, prétextant qu'ils allait chercher de l'eau pour tout le monde. Cela fut très certainement la réelle motivation des deux autres, mais ce n'était pas la sienne. La jeune femme avait repéré les traces d'une petite patrouille de d'Archéen, les traces de deux personnes, il devait s'agir d'éclaireurs. Quand elle estima qu'ils étaient assez proches de ces derniers et que ses deux accompagnateurs commençaient à douter du chemin emprunté, Josephine s'empara de deux couteau dissimulés dans sa veste et les poignarda à la gorge. S'il ne souhaitaient pas se battre pour leur conditions de vie alors leur mort servirait au moins à ce qu'elle atteigne celles qu'elle convoitait.

Josephine traqua ensuite les deux Archéen, sachant que si des éclaireurs à pieds se trouvaient ici, le reste de leur patrouille ne devait pas être loin. Profitant du fait qu'il se séparèrent un instant, elle les attaqua de dos l'un après l'autre, leur faisant  subir le même sort que ses deux anciens camarades. Elle enterra ensuite sa veste auprès d'un arbre pour ne pas qu'on retrouve ses lames lors d'une fouille et ramena enfin les corps au même endroit, mettant en scène son scénario pour l'arrivée du reste de la patrouille qui se mettrait à la recherche de leurs éclaireurs disparu. Cela ne manqua pas, quelques heures plus tard, la jeune femme, visiblement blessée et sous le choc fut retrouvée près des quatre corps, peuple de l'arche et montagnards réunis.

Le rôle de gentille fille qu'elle s'était donné depuis tout ce temps portait ses fruits, simplement avec quelque mots et au prix de quelques blessures qu'elle s'était elle même infligée, les Archéen, avaient cru son histoire. Ils étaient persuadés que des natifs avaient gratuitement attaqués leurs éclaireurs ainsi que ces trois ancien montagnards et avaient décidé de l'emmener à Arkadia pour qu'elle y soit mise en sécurité et puisse recevoir des soins. 'Ne t'inquiètes pas, notre nouveau chef t’accueilleras sans problèmes, les natifs sont allés trop loin. Ils vont finir par payer ces enfoirés.' Lui avait dit un Archéen.

La machine était en route.
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# Mar 11 Juil - 22:17
Charles PikeCharles Pike
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À travers ses jumelles, Pike réalisa bien vite que ses hommes faisaient partie du petit groupe qui avançait vers Arkadia. Mais ils n'étaient pas au complet. C'était inquiétant. Est-ce que ces foutus sauvages ont encore frappé ? C'est la première chose qui lui vint à l'esprit. Même si les natifs n'avaient pas donné de signe de vie jusqu'ici, il connaissait leur véritable nature. Peuple des glaces ou de la forêt, ils étaient tous pareils. Parmi ses hommes, le meneur remarqua un visage qui ne lui était pas familier. Pourtant, elle n'avait pas non plus l'air d'une native vu sa chevelure et ses vêtements. De toute façon, si des Archéens devaient ramener des natifs à Arkadia, ça ne serait pas sans menottes. Voyant le groupe approcher des portes, le Chancelier ordonna qu'on les ouvre, et il descendit de son perchoir pour accueillir les arrivants. Ses sourcils étaient froncés par l'inquiétude. Quelque chose lui disait qu'un événement grave s'était produit. « Gordon, dis moi ce qui s'est passé. » commença t-il directement en s'adressant au plus expérimenté des gardes présents. Son regard se porta un instant sur l'inconnue, comme pour demander à l'homme interrogé de l'inclure dans son récit. Et c'est ce qu'il fit. Il évoqua leur patrouille, et comment ils avaient retrouvé les restes d'un carnage, avec pour seule survivante cette femme. Et pour coupables, les natifs bien sûr.

Il s'agissait donc d'une montagnarde. Vu ses blessures, apparemment causées par des armes blanches, elle avait effectivement rencontré des natifs. « Je suis Charles Pike, le Chancelier d'Arkadia. » se présenta t-il dans un premier temps.  « Quel est ton nom ? » Charles ne connaissait pas le peuple de la montagne. Son peuple à lui n'avait pas de relations faciles avec eux, vu leur passif, mais il les préférait aux natifs. Au moins, ils étaient civilisés, et tous les coupables d'anciens crimes étaient déjà morts. « Tu es la bienvenue à Arkadia, notre médecin pourra soigner tes blessures. Comment t'en es-tu sortie ? » Ses hommes avaient promis une sécurité à cette femme, et Pike n'allait pas les contredire. Toute victime des natifs méritait d'être aidée. Toutefois, il était bien curieux de savoir comment elle avait fait pour leur échapper. Ses gardes n'étaient pas des débutants, mais plusieurs étaient malgré tout morts. Cette femme semblait si frêle. S'était-elle cachée de ses agresseurs ? Ou s'était-elle faite passer pour morte ? En tout cas, la méfiance du meneur envers les natifs était désormais renforcée. Et quelque part, même s'il ne souhaitait pas la mort d'Archéens, que ça le mettait en colère... il ressentait une certaine satisfaction. Enfin, tous seraient forcés de reconnaitre que tous les natifs étaient pourris jusqu'à la moelle. À présent il allait pouvoir agir contre eux. Si sa station avait survécu jusqu'ici, c'était en attaquant avant d'être attaqué, et Pike ne cesserait jamais de se battre pour sa survie.

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# Lun 7 Aoû - 20:58
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La porte imposante de la cité d'Arkadia s'ouvrit devant elle et Josephine porta son regard sur l'homme qui en sortit pour venir les accueillir. Il était plus grand qu'elle, sa démarche était assuré ; il avait un regard ferme mais expressif. Il s'agissait probablement d'une personne d'ordre persuadée de faire ce qui était juste ou nécessaire. La jeune femme cherchait le moindre de ces petits détails dans ses observations et ses premières impressions des personnes qu'elle rencontrait puis elle les confrontait avec ce qu'elle apprenait réellement d'eux à leur contact, vérifiant ainsi ce qui était de solides appuis pour renforcer son emprise sur son environnement ou au contraire ce qui révélait plus des fausses pistes à démolir.

Bonjour, Monsieur le Chancelier. Merci... merci de m’accueillir. On étais en train de chercher des plantes quand on a rencontré vos éclaireurs. C'est... c'est là que des Natifs nous sont tombé dessus. Ils sont sortit de nul part et... j'ai eu de la chance, j'ai réussi à m'enfuir. J'ai couru jusqu'à une petite falaise et je m'y suis caché. Quand je suis revenu ils étaient tous morts...


Avait-elle expliqué avec une aisance qui aurait mit mal à l'aise n'importe qui connaissant la vérité. Josephine feignit un rictus de douleur en baissant le regard. La douleur des blessures qu'elle s'était infligée n'était pas si importante mais elle souhaitait écourter ses possibles questions et balayer ses doutes au plus vite.

Pouvons nous entrer, s'il vous plait ?


Son cœur battait légèrement plus vite avec le stress. Elle prenait beaucoup de risques et il était trop tard pour faire demi tour désormais. La jeune femme se trouvait dans la gueule du loup si les Archéens venaient à douter d'elle et elle savait que, privée pour le moment de ses armes, seuls les mots pourraient continuer à faire avancer son jeu.
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# Sam 26 Aoû - 22:17
Charles PikeCharles Pike
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Charles n'aimait pas perdre du temps, surtout lorsque le sang d'Archéens venait de couler, alors il n'était pas mécontent de voir cette femme s'exprimer aussi bien et aussi rapidement. Il n'était pas vraiment étonné par ses paroles ; elle s'était cachée. Elle n'avait pas l'air d'une combattante, alors ça avait été sa seule chance de survie et elle l'avait saisi. Certains trouveraient ça lâche, mais pour Pike il était tout aussi courageux de faire le nécessaire pour vivre, surtout face à une situation désespérée. Heureusement, la blessée avait pu atteindre Arkadia, où elle serait en sécurité. Plus aucun natif ne commettrait de crimes en ces lieux. Charles s'en était fait le serment lors de son coup d'état. Le règne des sauvages avait assez duré. « On dirait que tu as été chanceuse, en effet. » répliqua t-il en la voyant grimacer de douleur. Si elle pouvait marcher, ce n'était certainement pas aussi grave, mais seule l'équipe médicale pourrait réellement en juger. Cette femme semblait en tout cas pressée d'entrer, et Pike le mit sur le compte de la crainte qu'elle devait désormais ressentir. Se faire attaquer de la sorte représentait un véritable traumatisme, et plusieurs membres de son groupe pouvaient en témoigner. Qui sait, peut-être qu'elle se ferait des amis parmi ces gens-là.

Il s'écarta finalement du chemin, invitant d'un mouvement du bras la blonde et les autres à rentrer. Inutile de laisser cette porte ouverte trop longtemps. « Bien entendu. Mais, tu ne m'as toujours pas dit ton nom. » À nouveau, le stress pouvait tout à fait justifier l'oubli de répondre à sa question, mais Charles tenait tout de même à connaitre l'identité de la nouvelle personne à rejoindre Arkadia. Si elle était vouée à passer un certain temps ici, elle serait traitée comme l'une des leurs. « Suis-moi, je vais t'escorter jusqu'à l'infirmerie. » commença t-il, laissant ses hommes se retirer tout en commençant à avancer dans la direction choisie. Il savait qu'Abigail n'aimait pas plus que ça les montagnards, mais elle devrait tout de même faire son travail. Au fond, même si cette venue était imprévue, Pike se disait qu'elle ne serait pas forcément sans intérêt. Il avait rompu tout contact avec Kane, et par conséquent avec le camp montagnard. Cette jeune femme aurait peut être quelques nouvelles à lui transmettre. « Ça arrive souvent, que les natifs rôdent autour de votre camp ? » demanda t-il avec curiosité. Après tout, les natifs aussi, devaient en vouloir à leurs ennemis de longue date. On ne lui avait pas fait part de telles agressions jusqu'ici, mais plus rien ne le surprendrait.

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# Mer 27 Sep - 22:48
Josephine MorningstarJosephine MorningstarKripa
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Lorsqu'elle vit le Chancellier Pike acquiescer à son histoire, Josephine camoufla l'envie d'afficher un large sourire par une longue inspiration qui aurait put facilement être prit pour un sanglot après une expérience aussi traumatisante que celle qui avait été dépeinte à tout ces gens. Elle lui offrit un léger mouvement de tête de remerciement à son tour alors qu'il l'invita à avancer vers ce camps qui lui ouvrait les bras sans avoir aucune idée de qui ils étaient en train d’accueillir.

Oh... excusez moi monsieur. Je m'appelle Josephine, Josephine Morningstar.


La jeune femme n'avait pas oublié de se présenter, elle avait au contraire décidé de ne pas le faire pour jouer pleinement la carte de la rescapée perdue, tel un oisillon tombé du nid qui recherche encore ses repères. Elle s'était attendu à ce qu'il pointe cet oubli et cela n'avait pas manqué, comme elle l'avait pensé, cet homme s'avérait observateur mais aussi possiblement têtu, deux qualités ou défauts selon l'angle que l'on prenait il s'agira désormais pour Josephine de trouver comment les utiliser à son avantage dans les deux cas de figure.

Elle le remercia pour sa proposition de l'accompagner jusqu'à l'infirmerie. Les blessures qu'elles s'étaient en fait infligées elles même n'étaient pas minimes mais elles étaient loin d'être dangereuses si l'on prenait le temps de les traiter et la jeune femme avait connu bien pire lors de sa courte vie. Quand le sujet des natifs fut remis sur le tapis par le Chancelier, Josephine prit un air pensif avant de répondre.

Certains nous observaient au début. Pour nous surveiller je pense... Quelque uns sont venu nous donner des conseils quand on s'installait mais c'était très rare. Je... Je ne sais pas pourquoi ils ont décidés de nous attaquer... J'ai... j'ai peur pour les autres au camps...


Sa voix tremblota quelque peu vers la fin comme pris par de réelles inquiétudes et remords qui lui étaient pourtant étranger. Avec les années elle avait peaufiné son talent pour altérer sa propre image aux yeux des autres et alors que l'empathie lui était un concept complexe à appréhender, se donner l'air d'être touchée ou même déboussolée était devenu comme une seconde peau tout comme jouer toute autre fausse émotion.
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# Mar 3 Oct - 16:55
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Morningstar. Ce nom ne lui disait rien, mais il l'enregistra dans son esprit. On lui avait surtout parlé des anciens leaders de la montagne, comme le Président Wallace, le reste ne représentait qu'une assemblée d'inconnus pour le Chancelier. Des inconnus qui commençaient tout juste à découvrir la surface, et qui devaient aussi craindre la menace des peuples sauvages qui rôdaient aux alentours. Il esquissa un sourire rassurant à l'encontre de la jeune femme. Au moins, au sein des murs d'Arkadia, il n'y avait rien à craindre. Le Chancelier avait décidé de l'accompagner à l'infirmerie, même s'il sentait qu'il pourrait ressortir des informations intéressantes d'une discussion avec elle. Mais, l'essentiel était de traiter ses blessures. Après ça, il aurait tout le temps de revenir la voir. La blonde voudrait certainement retrouver les siens à un moment donné, mais Charles ne pourrait pas le permettre. Pas tout de suite du moins, et il le mettrait sur le compte du repos qui serait nécessaire pour se remettre de ses blessures. Laissant ce sujet pour plus tard, il la questionna donc sur le comportement des natifs autour du camp des montagnards. C'était une partie de leurs terres d'occupée en plus, alors ils ne l'avaient certainement pas accepté si facilement. C'est cette certitude, qui fit que le Skaikru fut vraiment surpris d'entendre que certains natifs étaient venus leur donner des conseils. N'était-ce pas une manière de mieux les espionner, au final ? « Il ne faut pas essayer de chercher une raison. Il n'y en a pas, les natifs fonctionnent ainsi : ils prennent tout aux autres, et je crois que les anciens chefs de ton peuple l'avaient bien compris. » Ce pourquoi ils se montraient sans pitié. Bien sûr, s'en prendre aux jeunes délinquants était inacceptable, mais Pike pouvait comprendre l'utilisation des natifs. C'était de la survie, tout simplement.

Il s'arrêta un instant pour toiser la jeune femme, arborant un air à la fois pensif et sérieux. « Je crois que tu as raison de t'inquiéter pour les autres restés au camp. S'ils veulent se venger, ils ne s'arrêteront pas là. » À nouveau, Marcus et Abigail avaient été naïfs de croire en une possible paix, surtout avec les anciens habitants du bunker dans l'équation. Ces mêmes personnes pourraient être un véritable atout, mais Arkadia n'était pas fait pour abriter autant de monde. « J'aimerais les aider,  mais pour cela j'aurai besoin de ton soutien. Qu'en dis-tu ? » Une idée commençait à germer dans son esprit, mais sans les connaissances d'une personne ayant vécu dans le bunker, cela pourrait s'avérer compliqué. « Je m'emballe, allons te faire examiner d'abord, c'est juste ici. » s'excusa t-il en désignant une porte située à quelques mètres, devant laquelle l’écriteaux "infirmerie" trônait. Pike devait avouer que, avec le peu qu'ils avaient, les Archéens étaient parvenus à créer un camp digne de ce nom, et aussi indépendant que possible. Pour l'heure, ça leur permettait de survivre sans trop de sorties, mais ça ne suffirait pas éternellement.

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# Jeu 19 Oct - 16:51
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Les mots de ce Chancelier dépassaient toutes les espérances que possédaient Josephine. Elle détourna le regard avant d'hocher faiblement la tête alors qu'il déroula sa pensée sur le fonctionnement des natifs et ajouta un commentaire sur l'ancien commandement du Mont Weather. Ce dernier n'avait pas eu l'air méprisant ou rancunier ce qui surprit quelque peu la montagnarde.

Elle n'avait jamais apprécié l'ancien Président, d'abord par la volonté de son père qui l'avait formé pour qu'elle se développe en opposition avec la famille Wallace puis par sa propre expérience avec la chute du bunker dont elle les en a toujours estimé être les responsables, mais si leur souvenir pouvait aider son chemin alors elle laisserait volontiers cet homme les honorer.

Vous avez surement raison. Nous ne pouvons pas vivre avec eux... Ils ont attaqué mes amis aujourd'hui, un jour ils nous déclarerons la guerre. Nous devons être prêt avant que ça n'arrive...


La jeune femme continua de l'écouter avec attention, cherchant à la fois les bon moments pour rebondir et pouvoir profiter de son rôle pour essayer de planter dans son esprit les graines de la guerre à venir. Alors qu'ils s'approchaient d'une porte, sa proposition attira l'attention de Josephine qui se tourna vers lui pour répondre avec l'entrain d'une revancharde et l'inquiétude d'une ami au sujet des siens, seule une partie était bien réelle.

Je... Je voudrais entendre votre idée monsieur Pike ! Enfin... quand vous pourrez me recevoir après que l'on m'ai soigné... Merci encore pour tout.


Le ton, l'énergie, le faux sentiment de gêne, elle mettait tout en œuvre dans son image afin qu'il ne se méfie en rien d'elle. Elle ferait tout pour qu'il voit en elle une allié de choix arrivée au hasard de la violence extérieure, mais pour elle ce Chancelier n'était qu'un outil temporaire. Elle le salua d'un geste de la tête avant d'entrer dans l'infirmerie.
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# Mar 7 Nov - 17:01
Charles PikeCharles Pike
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Pike n'avait pas pu s'empêcher de cogiter. En fait, il cogitait toujours, et ce même avant de s'être emparé du titre de Chancelier. Il ne pourrait pas trouver le repos, sans avoir la certitude que son peuple serait en sécurité sur le long terme. Arkadia ne les nourrirait ni ne les protégerait éternellement. Cette soit disant alliance avec les natifs deviendrait bientôt de l'histoire ancienne. Charles s'était cru seul face aux barbares de ce monde, mais il réalisait tout juste que les anciens résidents du Mont Weather pourraient représenter un atout. La présence de la demoiselle Morningstar l'avait plus ou moins aidé à le réaliser, car elle semblait partager son inquiétude au sujet des natifs. Cela signifiait qu'elle n'était certainement pas la seule parmi les siens, et cela pourrait devenir intéressant. Bien sûr, Pike n'avait pas plus insisté de prime abord, afin de laisser la jeune femme aux soins d'Abigail. Une blessure mal traitée pourrait causer une infection, et cela ne les avancerait pas plus. Il avait donc laissé quelques jours s'écouler, bien que la montagnarde était ressortie assez rapidement de l'infirmerie. Cela lui avait permis de peaufiner son idée, même s'il ne s'agissait pour le moment que d'une esquisse. Une telle chose ne pouvait être imaginée en à peine quelques jours, un peu comme son coup d'état. Il avait été prévu et travaillé pendant de longues semaines.

Il vint donc la retrouver au réfectoire, peu après l'heure du repas. C'était le plus simple pour trouver quelqu'un à Arkadia. « Miss Morningstar, comment te sens-tu depuis l'autre jour ? » demanda t-il par politesse, avant de se pencher doucement sur la table, comme pour parler plus discrètement. Il ne savait pas si cette fille pourrait vraiment l'aider, mais il ne coûtait rien d'essayer. « J'ai accordé beaucoup de réflexion à la situation, suite à notre petite discussion. J'ai bien quelques idées, mais elles ne sont pas sans risques. Je dirais même que ce sera plutôt dangereux. Tu souhaites quand même les entendre ? » La blonde ne serait peut-être pas directement en danger, mais il pourrait quand même y avoir des conséquences pour elle et son peuple, autant que pour les Archéens. Jusqu'ici, Charles s'était accommodé des risques et était parvenu à les surmonter. Avec les bonnes méthodes, cela ne ferait que durer. Suite à ses paroles, le Chancelier se redressa dans l'attente de sa réponse, les bras croisés. Avec ou sans son aide, il allait agir. Mais avoir un allié supplémentaire était aussi une sécurité, surtout d'après ce qu'il avait pu entendre.

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# Ven 8 Déc - 13:29
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Cela faisait trois jours qu'elle était sorti de l'infirmerie. Comme convenu ses blessures, bien que certaines eurent nécessités quelques points de sutures et laisseraient certainement des cicatrices, ont été simples à soigner, c'était elle même qui se les étaient infligées après tout. La montagnarde avait eu le temps de circuler un peu au sein d'Arkadia, certains ne savait pas trop quoi penser d'elle, quelques uns la regardaient d'un air méfiant mais sa "mésaventure" avec les natifs lui avait attiré l'inquiétude et presque la sympathie d'un nombre de personnes dont la jeune femme pensait que le changement récent à la chancellerie n'était pas étranger à ce virage dans les consciences de beaucoup et elle ne s'en plaignait pas du tout.

Josephine s'était assise au réfectoire et finissait de manger son repas. Elle ne put s'empêcher de ressentir une pointe d'anticipation en voyant le Chancelier Pike s'approcher d'elle. Elle avait attendu ce moment, se préparant mentalement à jouer le rôle qu'elle avait astucieusement élaboré. Ses yeux d'un bleu perçant étaient fixés sur le visage sérieux du Chancelier.

Je me remets petit à petit, merci de vous en préoccuper, Monsieur Pike.


Un sourire poli étira ses lèvres, évoquant une gratitude sincère. Elle comprenait l'importance qu'avait pour le moment la carte de la coopération. Lorsque Pike se pencha pour aborder le sujet délicat des choses à mettre en place, Josephine inclina légèrement la tête, montrant son attention tout en prenant un air de préoccupation feinte. Elle savait que sa réponse devrait refléter la détermination d'une alliée prête à affronter les épreuves pour le bien commun.

Je suis prête à entendre vos idées, Chancelier. Si elles peuvent aider à assurer la sécurité de nos peuples, je suis prête à prendre des risques.
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# Sam 16 Déc - 1:57
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La montagnarde ne semblait pas vraiment surprise de voir Pike. Après tout, il avait mentionné une future discussion l'autre jour, juste avant de la laisser aux soins de l'infirmerie. Soins qui avaient apparemment été efficaces, mais cela n'avait rien d'étonnant de la part d'Abigail Griffin. Elle était considérée comme la meilleure, et même si sa fougue n'était plus la même, ses talents n'avaient pas changé. Cela arrangeait aussi Charles, car il pouvait rapidement laisser de côté les politesses, pour se focaliser sur ce qui l'intéressait réellement : l'avenir. C'est pour ça que le sourire esquissé par Joséphine se mua aussi vite en un air préoccupé. En effet, le Chancelier ne pouvait lui cacher l'aspect dangereux de son plan, s'il venait à le mettre à exécution. Il avait besoin d'alliés déterminés, qui n'auraient pas peur de se salir les mains ou de risquer leurs vies. La blonde ne sembla pas hésiter, lorsqu'elle se déclara prête à prendre les risques nécessaires. Pike ne savait pas s'il s'agissait d'inconscience ou de détermination, mais il pouvait composer avec les deux pour cette situation. « C'est ce que j'espérais entendre. » répondit-il après un léger sourire en coin. Il était plaisant de rencontrer quelqu'un d'aussi jeune, mais avec un tel courage. Bien sûr, son propre peuple comptait de tels membres, mais il n'y en avait jamais de trop à ses yeux. Suite à ses paroles, il vint s'asseoir en face de la jeune femme. À présent, le réfectoire commençait à se vider, et c'était tant mieux. Pike avait besoin d'un minimum d'intimité pour cette discussion.

Il n'avait ni cartes, ni documents pour expliquer ses idées à la montagnarde. Tout se ferait de manière orale, et succincte. Il ne voulait pas laisser de traces pour le moment. Surtout que, même si son attitude lui plaisait bien, le Chancelier ne connaissait pas encore totalement Joséphine. « Avec nos armes, nous n'aurions aucun mal à défendre Arkadia. Nous pourrions même étendre notre territoire pour récupérer des zones exploitables. » Ça avait été son premier plan : conquérir, défendre, et prospérer. Arkadia pourrait survivre et devenir autonome, mais la menace des natifs pèserait toujours d'une certaine façon. « Mais, tu sais aussi bien que moi que les peuples sauvages qui nous entourent ne cesseront jamais de vouloir prendre ce qui nous appartiendra. » Il y avait eu de meilleures solutions par le passé, et elles existaient encore aujourd'hui. « Il n'y a qu'un seul lieu, que les natifs n'auraient jamais pu pénétrer sans la technologie de mon peuple. Votre bunker.  Tu vois où je veux en venir ? » finit-il en fixant son interlocutrice. Le Mont Weather était gardé par des natifs, mais avec quelques armes cela pourrait s'arranger. Pike avait besoin de savoir si ce plan était viable, si la montagne avait encore de quoi se protéger et faire vivre des habitants.


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Josephine MorningstarJosephine MorningstarKripa
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Josephine observa le Chancelier Pike s'approcher pour prendre place en face d'elle. Le sourire poli qu'elle avait esquissé se mua rapidement en une expression préoccupée à mesure que Pike abordait la nature dangereuse de ses projets. Elle comprenait que l'heure n'était pas aux politesses, mais à la discussion franche sur l'avenir d'Arkadia. La jeune femme écouta attentivement son raisonnement, l'idée d'élargir le territoire d'Arkadia lui semblait intéressante bien que difficilement tenable sur le long terme.  Josephine cherchait également de quelle manière emmener cet homme vers un raisonnement qui ultimement l'arrangerait elle.

L'ancienne montagnarde acquiesça silencieusement toutefois. Puis ses yeux s'illuminèrent un instant quand elle comprit où il voulait en venir. La solution, selon Pike, résidait dans le bunker, une forteresse qui n'aurait jamais tombé sans l'aide des nouveaux venu de l'espace. Cette idée était à la fois ingénieuse et téméraire, car tout deux n'avaient en réalité aucune idée de l'état dans lequel ce bâtiment pouvait ce trouver désormais, mais cet objectif lui semblait déjà plus réaliste que de s'étendre sur une grande distance dans les forêts alentours bien connus des natifs.

Reprendre le bunker pourrait être une stratégie efficace, Chancelier Pike. Mais même si nous pouvons redémarrer ses sécurités, il ne doit plus avoir de réserves de nourriture. Nous devrons le ravitailler depuis Arkadia pour le rendre viable. Ce qui sera dangereux


Elle posa un regard déterminé sur Pike, s'assurant qu'il comprenait les implications logistiques de cette entreprise. Puis, elle sourit légèrement.

Cela dit, ça ne sera pas impossible. Je dirais que si le seul but était d'en faire une base secondaire, ça ne voudrait pas le coup. Cependant, je penses qu'on pourrait en faire de grandes choses ensemble. Si l'on mettait la main sur son armement nous pourrions non seulement repousser les natifs mais peut-être même envisager d'avancer vers Polis. Je penses qu'il ne faudra pas se reposer sur le bunker mais profiter de l'effet de surprise dont ils souffriront dès qu'on l'aura repris.


Elle n'alla pas plus loin dans son raisonnement, souhaitant voir tout d'abord comment le Chancelier allait réagir à son avis. Josephine le testait en quelque sorte, désireuse de découvrir jusqu'où irait sa ferveur et ce qu'elle pouvait en tirer.
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# Dim 25 Fév - 13:45
Charles PikeCharles Pike
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Charles avait beaucoup d'idées, mais il lui manquait aussi beaucoup d'éléments pour savoir s'il serait possible de les mettre en place. Il comptait donc sur Joséphine, qui connaissait mieux le bunker que quiconque à Arkadia pour l'y aider. Ce serait dans l'intérêt de leurs deux peuples après tout... les personnes qui avaient été chassées de la montagne pourraient faire des alliés plus fiables que n'importe quel sauvage. Lorsque la jeune femme prit enfin la parole, Pike ressentit une satisfaction immédiate. Ce n'était donc pas impossible selon elle. Bien sûr, il y avait beaucoup de si dans l'équation, et il y en aurait certainement jusqu'au dernier moment, mais tant qu'ils pouvaient remettre en place les sécurités, se ravitailler depuis Arkadia ne serait qu'une formalité. Ils vivaient dans le danger depuis leur descente sur terre, et si prendre ce risque supplémentaire leur permettait d'obtenir la forteresse, alors pour lui ça en valait la peine. Il hocha doucement la tête, pour lui signifier qu'il comprenait parfaitement, et la laissa poursuivre.

Oui, leurs deux peuples pourraient accomplir de belles et grandes choses ensemble. Ils étaient les derniers survivants d'une humanité civilisée, et c'était une chose que le Chancelier souhaitait préserver. Il n'avait toutefois jamais pensé à avancer jusqu'à la prétendue ville de Polis. C'était assez loin d'ici, et le meneur avait surtout pensé à la zone qui permettrait à son peuple de survivre. Mais, viser la capitale de l'ennemi serait également un bon moyen de s'assurer que ceux-ci seraient trop désorganisés pour répliquer. Sous la réflexion, il avait froncé les sourcils, évaluant toutes les options qui lui venaient à l'esprit. « Les repousser, et rendre au Mont Weather son autosuffisance seront mes priorités. » Mettre à l'abri son peuple était l'essentiel. D'autant qu'avec les armes du bunker, il serait facile de défendre la zone. Quant à avancer encore plus... Pike se disait que ce serait agréable pour les siens, de pouvoir sortir à l'extérieur, sans avoir à s'inquiéter de la présence d'ennemis. Mais pour cela, il faudrait faire comprendre aux sauvages qu'il leur serait interdit d'approcher. « Mais si nous en avons les moyens, sécuriser une zone encore plus grande ne pourrait que nous servir. C'est une bonne idée, Joséphine, mais que sais-tu de Polis ? » La plupart des Archéens qui y avaient été refusaient de lui parler. Ils étaient contre ses méthodes, et Pike était obligé de les faire surveiller. Il envisageait par contre d'envoyer quelques hommes pour espionner l'ennemi, à l'avenir.  « Tu penses que nous devrions détruire cette ville ? La faire notre ? » Il voulait bien savoir à quoi la blonde pensait exactement, peut-être que son peuple avait plus de connaissances sur cette zone que lui n'en avait pour le moment.

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# Sam 23 Mar - 18:06
Josephine MorningstarJosephine MorningstarKripa
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Le rythme cardiaque de Josephine s'accéléra quelque peu quand elle vit cet homme se décrisper, visiblement soulagé, après qu'elle lui ait partagé son avis. Il ne semblait pas être aussi belliciste qu'elle mais elle pouvait voir dans son regard et dans ses réaction la graine qu'il lui fallait cultiver pour pousser ses décisions dans un sens qui lui conviendrait.

Pike parlait comme un juste, motivé par le désir de protection de ses semblables. Elle savait ces personnes facilement manipulable si l'on pouvait leur faire penser qu'une direction était la bonne pour défendre leurs idéaux. Il lui fallait désormais jouer son coup. La jeune montagnarde hocha la tête d'un air empathique avant de répondre.

Bien sûr, sécuriser le Mont Weather sera un grand événement. Mais si l'on s'arrête là ou même que l'on tarde à continuer une offensive, les natifs pourront l'isoler ainsi qu'Arkadia. Il nous faudra d'abord gagner le contrôle sur les terres autours et même une voie sécurisée entre nos deux villes.

Pour ce qui est de Polis... Je ne sais pas grand chose de la manière dont elle est construite mais certains natifs sont plus bavards que d'autre. Je sais que le bâtiment le plus important est une grande tour qui domine toute la ville. Je pense que c'est là que doit habiter leur commandante. C'est aussi une grande ville et non un camp militaire. Donc s'ils pensent que l'on représente une menace ils préfèreront déplacer leur armée pour le vérifier et Polis sera surement sous protégée. Y marcher et capturer la tour ou même leur commandante leur enverra un signal fort. Qu'ils sont plus faibles qu'il ne le pense et que l'on peut les faire plier. Si l'on se débrouille pour en prendre le contrôle sans s'en prendre aux civils qui ne s'en prendraient pas à nous, alors il est possible que ce message ait un autre sens pour les natifs qui ne reconnaissent pas entièrement l'autorité de leur commandante. Ainsi on pourra sécuriser notre territoire, affaiblir leur pouvoir et peut être même gagner le respect de tribus natives dissidentes.


Josephine se fichait en réalité bien du sort des civils de Polis si une telle opération se voyait être lancée, mais même dans sa hargne colère à leur encontre, elle savait qu'aucune communauté ne pourrait persister dans le temps si la totalité de leurs voisins souhaitaient leur disparition, ils leur fallait bien jouer avec ces règles pour le moment..
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# Dim 7 Avr - 11:17
Charles PikeCharles Pike
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Le Chancelier voulait envisager l'avenir de manière positive. Il voulait penser à toutes leurs réussites futures et aux bienfaits qu'il pourrait offrir à son peuple. Toutefois, il n'en restait pas moins méfiant, son esprit s'arrangeant toujours pour imaginer le pire lorsqu'il était question des natifs. Charles leur attribuait toujours les pires défauts, les plus mauvaises intentions, cela couplé à une force brute non négligeable. C'est pourquoi il se posait autant de questions, ne souhaitant pas prendre la moindre décision sans être sûr et certain que leur victoire serait possible. Mais si elle l'était... et qu'ils parvenaient à prendre le contrôle du bunker et de la zone tout autour, leur vie devrait devenir bien plus agréable. Il vit la jeune montagnarde hocher la tête, avant que celle-ci ne reprenne la parole. Selon elle, l'un ne pouvait aller sans l'autre. Et Pike pouvait tout à fait comprendre son raisonnement. S'ils ne repoussaient pas suffisamment les sauvages, ceux-ci pourraient s'emparer du territoire tout autour et hors de portée de leurs armes. Le Chancelier nota tout cela dans un coin de son esprit, s'intéressant ensuite aux informations sur Polis. Puisque la blonde l'avait mentionné la première, il s'attendait à ce qu'elle détienne quelques informations utiles à ce sujet. Et ce fut effectivement le cas. L'homme fronça les sourcils sous la concentration, tentant d'imaginer une immense ville composée de civils, et la grande tour trônant en son centre. « Je n'aurais jamais cru que les natifs pourraient détenir une telle ville. » Il les imaginait toujours prêts au combat, ou en train de se battre entre eux. S'il existait réellement une zone majoritairement civile, alors en prendre le contrôle ne serait peut-être pas impossible. Surtout s'ils pouvaient capturer ou tuer leur leader dans un même temps.

Il fut son tour d'arborer un air pensif, réfléchissant quelques instants à la situation avant de reprendre.  « Tu sais, Joséphine, je ne pense pas que ces sauvages soient en mesure d'éprouver un réel respect envers nous. Mais nous pouvons leur faire suffisamment peur pour être tranquilles. » Il n'avait pas exactement le même raisonnement que son interlocutrice. Une paix factice ne lui suffirait pas. Lui, s'ils avançaient à ce point en terres ennemies, se voyait plutôt éliminer tous ceux du camp adverse. Même les civils pourraient représenter un danger sur le long terme, s'ils n'étaient pas maitrisés.  Et puis, cela leur permettrait d'obtenir le temps nécessaire pour sécuriser les zones de leur choix, d'accumuler plus d'armes et de se préparer à une éventuelle revanche. À présent que les options se présentaient, Charles réalisait qu'il ne se sentirait ni en paix, ni en sécurité. Pas tant que les clans peupleraient ces mêmes terres. Ils avaient fait tant de mal à sa station, lors de leur atterrissage. Peut-être que son esprit était resté coincé à cette époque là, mais si c'était le cas, l'Archéen refuserait de se l'admettre. Les natifs devraient choisir, au final : entre partir, ou mourir. « Nous allons devoir établir un plan. Calculer les distances entre nous et chaque clan, et cette fameuse ville de Polis. Il nous faudra aussi déterminer quel clan sera le plus susceptible de nous attaquer en premier. Enfin, bien sûr, notre priorité reste de nous emparer à nouveau du Mont Weather. Si les choses tournent mal, il s'agira de notre meilleur atout. » Pike allait réunir ses meilleurs conseillers —quasiment tous de la Station Agro— et il convierait également cette jeune femme à la réunion. Elle avait des idées brillantes, se trouvant capable d'envisager l'avenir avec plusieurs coups d'avance, sans oublier les informations importantes qu'elle détenait.  « Nous partageons de toute évidence les mêmes objectifs. Le moment venu, nous mettrons en sécurité ton peuple. Je veux réunir mes conseillers au plus vite, accepteras-tu de te joindre à nous ? » Oh, Charles n'était pas du genre à accorder sa confiance trop rapidement, mais il était tellement aveuglé par les opportunités évoquées, que le doute ne pouvait s'insinuer dans son esprit.

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# Lun 6 Mai - 18:59
Josephine MorningstarJosephine MorningstarKripa
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Les paroles qu'il entretenus au sujet des civils la surprit quelque peu, elle l'avait compris revenchard tout comme elle et capable d'en finir avec ses ennemis, mais aurait-il vraiment le cran de se débarrasser des enfants ? Jusqu'à présent l'image qu'elle avait dressé de lui correspondait plus au père protecteur perdu dans un environnement hostile et prêt à l'affronter salement pour protéger les siens, mais pas comme un génocidaire sans remords. Elle se demandait ce qui était de l'acte et de la vérité dans son discours. Mais, dans les deux cas, elle avait conscience que ces dires finiront par être problématique : soit-il n'aura pas le sang froid dont il se réclame au moment donné et se défilera, soit son esprit de revanche a tellement été frustré qu'il commettra des atrocités sans buts ni effets autre que de former une coalition contre eux qui finira par les écraser un jour.

Il s'agissait bien d'un allié mais d'un allié de circonstance pour le moment. Avec un peu de chance ses agissements le sortiront tout seuls du tableau dès qu'elle n'aura plus besoin de lui, en attendant elle devra jauger des moments où aller dans son sens et où  le tempérer pour favoriser ses intérêts.

Peut être que vous avez raison, mais même si ce n'est pas le cas, leur faire penser que nous ne voulons pas leur destruction complète, tant que nous n'en avons pas les moyens, et sommes simplement en conflit avec leur commandement nous permettra d'éviter d'être noyé sous une résistance que nous ne pouvons pour le moment pas affronter. Quant-à cette réunion, je serais honorée d'y assister si vous m'en jugez digne Chancelier.


Il allait falloir qu'elle essayent de se rappeler de ses cours sur la diplomatie et l'art de la guerre. Que disait son père déjà ? ... Ah, ça ne devait pas être au point de toute manière, Josephine trouverait sa propre voie.
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# Ven 12 Juil - 15:44
Charles PikeCharles Pike
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Charles était heureux de savoir que cette femme partageait une bonne partie de ses opinions. Cela signifiait que même un peuple extérieur —celui de la montagne ici, pouvait ne pas être si différent du sien. Bien sûr, il ne restait pas grand chose des montagnards pour le moment, mais le Chancelier était persuadé que tout comme Joséphine, ils pourraient représenter un atout un jour ou l'autre. L'homme était pressé d'achever son objectif, mais il savait que de nombreuses étapes et beaucoup d'efforts se trouvaient encore entre lui et ce fameux jour. Il avait aussi hâte de ne plus avoir à craindre les peuples voisins. Malheureusement, Joséphine avait également raison là dessus : il ne pouvait pas juste éliminer tous ceux qu'il souhaiterait sans espérer en subir les conséquences. Attaquer de trop l'un des clans natifs serait risquer de leur octroyer la haine de tous les autres. Il devrait être patient. Un jour, ils auraient les moyens de prendre tout ce qui leur revenait de droit. Eux, l'un des seuls peuples civilisés en ces terres, méritaient plus que quiconque de vivre convenablement. Pike serait la tête de ce changement, avec l'aide de tous ceux qui pouvaient se montrer aussi raisonnés que lui. « Tu as sans doute raison, il nous faut nous montrer prudents. Mais je refuse de leur laisser croire que mon peuple se laissera faire. » Charles ne voulait plus faire partie des victimes. Il voulait agir, et en discuter avec ses conseillers sera une première étape. « Et bien, je pense que tu y aurais ta place. Je vais de ce pas programmer cette réunion, nous n'avons pas de temps à perdre. » Dès que tous ses hommes seraient disponibles, le Chancelier les ferait venir dans la grande salle. Ils n'en sortiraient pas sans une décision de prise sur la marche à suivre.

En attendant, il se leva de sa chaise et adressa un sourire à la montagnarde. « Merci pour tes idées Joséphine. Cette conversation a été très pertinente. Repose toi, et fais comme chez toi ici, nous en parlerons à nouveau très bientôt. » Si l'on avait dit au professeur Pike, simple habitant de l'Arche, qu'il détiendrait un jour l'avenir des siens entre ses mains, il n'y aurait jamais cru. Mais à présent, malgré le poids qui reposait sur ses épaules, il se sentait tout à fait à l'aise dans cette position, persuadé de faire bien mieux que ces prédécesseurs.  


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L'ennemi de mon ennemi est un ami [Joséphine]Ascende Superius  :: on the ground :: Arkadia

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