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Date d'inscription : 20/10/2018
Vous avez reçu vos ordres : avant de décider de planifier une quelconque attaque pour détrôner l'usurpateur, il vous faut dialoguer avec lui. Le Commandant attend de vous que vous lui transmettiez son ultimatum : abandonner le trône, ou subir les conséquences de ses actes.
Pour l'heure, vous traversez une forêt, et la plus grande ville d'Ouskejon n'est plus très loin. Toutefois, vous devez rester prudents car l'accueil ne sera pas forcément chaleureux... Vous êtes restés discrets jusqu'ici, et il vous revient de choisir votre façon d'aborder les Ouskejon...
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Date d'inscription : 03/07/2021
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Chléo n’était rentrée que depuis peu de temps quand on lui confia une nouvelle mission. Elle pensa alors qu’il serait temps qu’elle se fasse à une vie de voyage, visiblement désignée pour être sur le terrain à tout instant.
Chléo n’avait pas refusé, elle avait même accepté de bon cœur, toujours volontaire pour accomplir les ordres de sa Reine. La mission semblait simple, un imposteur avait pris le trône d’Ouskejon, et la Coalition voulait envoyer une délégation pour négocier sa reddition. Il n’y avait pas là l’objectif que cela finisse en bain de sang, les ordres avaient été très clairs. Le problème résidait dans le fait que Chléo était de loin la moins douée pour parler. Mais la mission était la mission, et elle ne serait pas la première à tendre son arc si combat il devait y avoir.
Elle s’était donc rendue à Polis pour rejoindre la délégation constituée. Là-bas, elle avait fait la rencontre de ses compagnes de voyage, toutes des femmes, ce qui était une bonne chose. Les hommes n’étaient pas capables de grand-chose si ce n’était que de boire et de se battre comme des enfants. La délégation était toutefois accompagnée d’une escouade, sans doute chargée de protéger le quatuor. C’était la volonté de Heda.
Cela faisait à présent trois jours quasiment que le groupe était en marche, l’Ares progressait sur le flanc droit, de là où elle pouvait voir bien largement devant eux, sans perdre des yeux ses compagnes de route. Elle n’avait pas dit grand-chose de tout le voyage, pas habituée à voyager tant de temps avec des inconnus, et n’osant pas dire grand-chose de plus que son nom, et des réponses basiques aux questions qu’on lui posait et qui méritaient réponse. Non pas qu’elle évitait de parler, Chléo n’était juste pas douée pour lancer la discussion et préférait se taire plutôt que de bégayer de manière incompréhensible, comme cela lui arrivait assez souvent quand elle n’avait pas son arc à la main.
A défaut de parler cependant, elle avait beaucoup observé, et retenu.
La première qui les accompagnaient, le manchot, s’appelait Furiosa. Elle avait d’ailleurs noué une lame à son moignon. C’était elle qui dirigeait le clan de Sangeda. Il s’était avéré que deux des hommes de l’escouade étaient les siens, et restaient proche d’elle à tout instant. Chléo n’avait pas retenu leurs noms, mais elle avait compris qu’ils étaient là pour protéger leur cheffe plutôt que pour participer à l’expédition. Le premier était énorme, épais et tout en muscle, il donnait à Chléo l’impression qu’il réfléchissait avec ses biceps plutôt qu’avec sa tête. Le second était banal aux yeux de l’Ares, mais s’ils étaient là, c’était qu’ils étaient somme toute utiles, pour des hommes. Les trois Sangedakru n’avaient pas fait dans l’ostentatoire, leurs vêtements étaient modestes, presque insuffisants pour certains, et plus utilitaires que tout en beauté. Chléo apprécia cette simplicité chez la cheffe Sangedakru, qui malgré un bras un moins savait faire respecter ses hommes. Le peu de vêtements qu’elle portait laissait envisager tous les stigmates de son corps, mais Chléo ne s’y attardait pas, elle-même marquée à vie au cou. Les cicatrices à Delfikru était quelque chose de courant, et de presque normal.
Il y avait également Anya. Cette dernière disait quelque chose à Chléo, sans doute s’étaient-elles déjà vu quelque part, après tout elle était la chef des Trikru aussi. Encore une. Chléo n’avait pas grande pensée pour elle, ni même de ressenti. Elle semblait taillée pour diriger, du moins une forte aura se dégageait d’elle. Sans doute allait-elle être celle qui mènerait le gros de la discussion. Chléo n’étant que le bras armé de la mission.
Finalement, il y avait une Fleimkepa, ce qui était plutôt propice pour une mission donnée par Heda. Gaia, c’était ça son nom. C’était également une Trikru, elle ne semblait pas faite pour le combat, mais Chléo se doutait qu’elle serait tout de même bien utile à la mission. De toute façon, elle n’avait pas son mot à dire sur les choix que Heda et les clans faisaient. Tous avaient été envoyés ou avaient décidé de venir eux même, comme les deux chefs de clan. Il n’était pas plus mal qu’il y en ait d’ailleurs, cela donnerait de la crédibilité à la mission. Mais elle était petite, et fragile, appelant tout le monde à vouloir la protéger. Aussi lors des marches, Chléo gardait souvent un œil sur elle, il ne tiendrait qu’à Gaia de prouver qu’elle n’avait pas besoin de ça. Elle n’était d’ailleurs vraisemblablement pas la seule à avoir eu ce genre d’instinct en voyant la frêle Fleimkepa, il lui en avait fallu peu pour remarquer que les autres jetaient ce même regard de protection à Gaia, quand bien même cette dernière ne semblait pas avoir besoin d’aide.
Rapidement, malgré le silence récurrent de l’Amazone, et la présence bourrue de l’escouade qui les accompagnait, une bonne ambiance s’était, semblait-il à Chléo, instaurée dans le groupe. Lorsque la compagnie s’arrêtait pour faire une pause ou pour la nuit, il n’y avait pas d’éclat de cri, ni même de dispute. Lorsque la cheffe Sangeda enseignait à Gaia quelques mouvements de combat, Chléo n’était jamais loin, observant avec attention, presque fascination, la manière dont cette femme amputée s’était débrouillée pour tirer avantage de son handicap. Puis elles s’installaient autour du feu et partageaient un repas, parfois sous le son d’une histoire, parfois en écoutant les bruits de la forêt. Même si Chléo ne connaissait pas ces compagnes de routes quelques jours plus tôt, il y avait fort à parier qu’il ne lui déplairait pas de refaire de la route un jour avec elles.
La ville était proche, mais la forêt autour d’eux restait dense. Le bruit des sabots des chevaux mêlé au pas des hommes qui les accompagnaient étaient seule tache dans le tableau que la nature leur dressait. Bientôt, la compagnie arriverait là où tout allait se jouer. La mission était claire, il ne s’agissait pas de négociation, d’écoute et d’échange. Heda avait donné un ordre, et les quatre femmes n’étaient que les messagères de sa volonté. C’était la dernière chance de l’usurpateur avant une attaque de la Coalition toute entière. Depuis le lever du soleil, Chléo et tous les autres sans doute savaient qu’ils entamaient le dernier jour du voyage. Mais depuis deux bonnes heures au moins, tout le monde progressait dans le silence le plus total. À tout moment la compagnie pouvait tomber dans une embuscade, et Chléo gardait une main proche de son arc, l’autre tenant le carquois noué à sa cuisse. Il serait déplaisant que leur progression soit ralentie ou pire.
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Chléo n’était rentrée que depuis peu de temps quand on lui confia une nouvelle mission. Elle pensa alors qu’il serait temps qu’elle se fasse à une vie de voyage, visiblement désignée pour être sur le terrain à tout instant.
Un usurpateur avait pris le contrôle d'Ouskejon, et Heda voulait le renverser. Elle préparait donc une expédition diplomatique pour lui donner un ultimatum. Par-delà l'impact politique de la prise de pouvoir de cet imposteur, Titus craignait qu'il ne dissimule des Natblidas à Ouskejon. Il avait donc suggéré à Heda de joindre un Fleimkepa à l'expédition.
Ayant carte blanche pour choisir l'envoyé du Temple, il avait jeté son dévolu pour Gaia. Même si elle avait été capable de refuser une requête de Titus - et elle n'en avait aucunement l'intention - ses mots auraient achevé de la convaincre.
- Gaia, si tu mène cette mission correctement, tu as une chance d'éviter une nouvelle guerre et de sauver des innocents.
Titus ne connaissait que trop bien les cordes sensibles de la jeune Fleimkepa. À vrai dire, elle le soupçonnait aussi de vouloir, à nouveau, tester ses limites, comme lorsqu'il lui avait demandé de se joindre à la bataille de la montagne. Malgré cela, elle n'aurait refusé de se joindre aux émissaires d'Heda pour rien au monde.
Elle n'avait pas tardé à apprendre qu'elles seraient quatre. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], que Gaia connaissait depuis son plus jeune âge, prendrait part à l'expédition. Aux yeux de Gaia, Anya la dirigeait même en quelques sortes, mais pas parce qu'elle était la chef de son clan natal ou de celui d'où venait Heda, ni même parce qu'elle avait été la Seda de Heda elle-même. Non, l'unique raison était qu'Anya était l'Ambassadrice de la Coalition. Il en découlait que, si Heda avait choisi une envoyée unique, ç'aurait été Anya. Mais une mission d'une telle envergure requérait une escouade plus importante, et la Fleimkepa était honorée d'en être membre. Elle s'était présentée à elle, lui avait exprimé à quel point elle était honorée de prendre part à cette mission en sa compagnie, et s'était placée à sa disposition l'assister dans les préparatifs. J'avais, cependant, veillé à rester hors de ses pattes. Elle devait avoir certaines choses à organiser ayant moins trait à la mission qu'à l'absence qu'elle laissait derrière elle, et je ne voulais pas la déranger dans ses préparatifs personnelles.
La seconde membre de l'expédition, était une Delfikru. Comme Kassyn, que Gaia avait rencontré quelques temps plus tôt, elle était une Ares, une guerrière d'élite. Elle était arrivée à Polis tout spécialement pour cette mission, et c'était Gaia qui lui avait servi de comité d'accueil. Elle avait eu la surprise de découvrir une femme n'ayant que quelques années de plus qu'elle, à la voix et l'attitude bien plus douce et réservée qu'elle ne l'aurait cru. Elle avait veillé personnellement à ce que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] soit bien installée et dispose de tout ce qu'il lui faudrait.
La dernière se nommait [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], chef du clan de Sangeda. C'était un jeune assassin Sangeda qui avait tué Ris, le père de Gaia, mais il ne l'avait fait que pour venger son propre petit frère, probablement sans avoir reçu aucun ordre. C'était l'événement qui lui avait fait comprendre que la loi du "Jus drein, jus daun" n'avait aucun sens, et avait forgé la jeune femme qu'elle était aujourd'hui aussi sûrement que l'entraînement de Titus. Aussi, Gaia n'avait aucune rancune envers les Sangeda, ni envers leur nouvelle chef qui ne les dirigeait pas encore à l'époque. Si elle avait son mot à dire, Furiosa n'apprendrait jamais que c'était un Sangeda qui avait tué Ris. Le passé était le passé.
Gaia n'était pas présente lorsque Furiosa avait prêté allégeance à Heda. Elles avaient donc fait connaissance pour la première fois lorsqu'Heda les avait rassemblées pour discuter de la mission. Si Gaia avait été impressionnée par son moignon et la lame qui y était fixée, elle n'en avait rien laissé paraître. À vrai dire, elle n'avait pas eu la curiosité morbide que certains pourraient avoir ; elle s'était simplement demandé si c'était douloureux et si la Sangeda avait eu la malchance de tomber sur un guérisseur incompétent, voire de n'avoir aucun guérisseur sous la main...
Finalement, elles avaient pris la route, marchant à un rythme assez dynamique. Gaia avait veillé à faire plus ample connaissance avec ses compagnons de voyage - les membres de l'escouade, mais aussi chacun des guerriers qui les accompagnaient. Elle avait été assez amusée par le contraste entre Titus, le grand costaud balafré au gigantesque maillet, et Titus, le sage et vénérable Fleimkepa. Elle avait aussi fait la connaissance du compatriote de Titus, Ambrosius, et de tous les guerriers Trikru. Aux yeux de la jeune Fleimkepa, chaque vie avait autant d'importance que la suivante. Elle espérait qu'ils rentreraient tous sains et saufs de cette mission, mais si ce n'était pas le cas, elle voulait pouvoir mettre un nom sur chaque visage lors de ses prières. Au-delà de cela, c'était dans la nature de Gaia de s'assurer que chacun se sente bien. Elle n'avait cependant pas pu s'empêcher de garder ses distances avec Tomac kom Tondc. Elle ne pouvait se défaire de l'impression que sa mère n'était pas indifférente à sa présence aux côtés d'Anya.
Au cours des trois jours de marche qui les avaient mené à Ouskejon, elle avait néanmoins passé la majeure partie de son temps avec Anya, Chléo et Furiosa. Elle avait emmené Keryon, l'étalon brun tacheté de blanc qui était sien depuis la fin de son apprentissage, mais préféra marcher à ses côtés, à bon rythme et sans jamais faiblir, même si Chléo semblait craindre le contraire, lui jetant de temps à autre des coups d'oeil comme pour voir si elle tenait le choc. Mais Gaia ne ralentissait que ponctuellement, lorsque les oreilles de Keryon se dressaient, afin d'écouter les bruits de la forêt, s'interrompant alors dans ses conversations. À chaque fois, elle s'était détendue rapidement et avait repris le rythme.
Chléo ne semblait pas très intéressée par les bavardage, et elle ne la força pas, lui parlant surtout pour les choses essentielles, et réservant sa conversation pour ceux qui la désiraient. Elle savait se montrer conciliante. Et puis, elle n'avait rien d'un moulin à paroles.
La compagnie s'arrêtait régulièrement, pour une pause ou pour la nuit, et il n'y avait jamais de conflits - l'ambiance était joyeuse, presque bon enfant. Gaia savait que Titus voulait qu'elle se perfectionne au combat et, lorsque la cheffe Sangeda chercha une partenaire d'entraînement, elle se porta volontaire sans hésitation. La jeune Fleimkepa n'était, à vrai dire, pas trop mauvaise - mais avec de l'entrainement, elle serait capable d'être bien meilleure, et elle le savait très bien. Ce qui lui manquait en technique, elle le compensait au moins en ténacité - se relevant à chaque fois qu'elle tombait, encore et encore - et si elle n'était pas très forte, elle était rapide. Trois jours n'étaient pas suffisants pour bien s'entrainer, surtout sur la route, et pourtant, Gaia était convaincue de progresser grâce à Furiosa.
Puis elles s'installaient autour du feu. Gaia ne cherchait jamais à commander, mais était parfaitement capable de coordonner quelques guerriers si elle partait avec eux chercher de l'eau ou du bois pour le feu. Surtout, elle n'était jamais là dernière à se porter volontaire pour préparer un repas savoureux. De nombreux guérisseurs savaient cuisiner, et son père lui avait appris à agrémenter un repas avec les plantes qui se trouvaient à ses pieds, ou presque.
Habituée à voyager en solitaire - ainsi, les éclaireurs Fleimkepa couvraient un maximum de terrain - Gaia découvrit les joies du voyage en groupe, et plus encore des soirées en groupe autour du feu. Parfois, elles bavardaient. Parfois, elles écoutaient simplement les bruits de la forêt. Et quelques fois, Gaia leur proposa une histoire - une des histoires de son père - qui était en général accueillie avec enthousiasme.
Au de terme de ces trois jours de voyage fort sympathiques, la compagnie approcha enfin de la ville. La forêt était cependant encore très dense - et pourtant, les nids et les tanières se raréfient peu à peu à l'approche de la civilisation, comme en attestaient l'atténuement des bruits et des traces. Personne n'avait prononcé le moindre mot depuis plus de deux heures, et même les chevaux n'avaient pas fait le moindre bruit, à part celui de leur pas qui résonnaient avec ceux des humains.
Ils n'allaient pas tarder à atteindre la capitale d'Ouskejon où ils rempliraient leur mission. Une mission qui n'avait rien à voir avec l'image que Gaia s'était faite d'une "mission diplomatique". Ce n'était pas une négociation, mais un ultimatum. Et pourtant, Titus l'avait bien dit : si elles remplissaient bien leur rôle, une guerre pourrait être évitée, des innocents épargnés.
Mais les quatres envoyés d'Heda et leur escorte n'étaient pas encore arrivée. À tout moment, une attaque pouvait survenir, humaine ou animale. Gaia gardait l'oreille tendue, et ses yeux inspectaient régulièrement le feuillage, avant de vérifier brièvement les oreilles de Keryon, à l'ouïe plus fine qu'aucun homme. Elle marchait sans arme à la main, mais était prête à tirer la dague qu'elle portait à la ceinture en cas de menace. Elle espérait néanmoins que la route se terminerait aussi bien qu'elle n'avait commencé.
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J'avais accepté bien entendu, même si je doute que mes compétences soient les plus adaptées à ce genre de mission. La diplomatie n'a jamais été mon fort, ou plutôt, je n'ai jamais vraiment eu à mettre en œuvre ce genre de talents jusqu'à présent. D'où une forme d'appréhension, en me demandant si je serai à la hauteur, tout comme je me demande chaque jour si je suis une bonne dirigeante. La violence était une option, mais la commandante avait été claire, elle ne devait subvenir qu'en dernier recours.
En tout cas, la petite troupe qui avait été formée avait vraiment fière allure et elle avait fini de me convaincre que cette mission était d'une importance capitale pour la stabilité de la Coalition après le coup violent que nous avait asséné la tempête. Nous étions quatre, quatre femmes, accompagnées d'une escouade de guerriers, dont deux des miens, pour assurer notre protection.
La plus discrète s'appelle [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], une amazone du clan des Delfikru, une guerrière d'élite sans aucun doute possible. On aurait pu croire qu'elle était muette tant elle était réservée, mais son attitude parlait pour elle. Les postures, les gestes, la façon de se mouvoir, la vigilance, autant de preuves que l'amazone était une combattante redoutable, mais au delà de cela, quelqu'un sur qui l'on peut compter, quelqu'un qui couvrira vos arrières lorsque cela sera nécessaire. Finalement les paroles sont parfois un luxe inutile lorsqu'un lien invisible et silencieux se créé entre des êtres, un lien qui s'appelle confiance.
Vient ensuite la plus frêle d'entre nous, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mais qui est une Fleimkepa. Je ne suis pas une dévote forcenée à notre foi, mais je suis convaincue que la survie de la coalition repose sur des fondations solides, et nos croyances en font partie. J'éprouve donc un profond respect pour les Fleimkepa, ces gardiens de notre coutume la plus importante, celle qui permet à notre peuple de vivre ensemble, celle qui nous permet d'avoir un commandant qui nous guide et maintient un semblant de paix. C'est finalement avec elle que j'avais le plus d'interactions, puisqu'elle avait exprimé le désir de se perfectionner dans le maniement des armes alors que je cherchais justement quelqu'un pour m'entraîner. Passé la surprise, j'ai accepté, me souvenant des entraînements dans le ludus où je prenais parfois sous mon aile de jeunes combattants, dans l'espoir de ne pas les voir mourir trop vite dans l'arène.
La Fleimkepa manquait clairement de technique qu'elle compensait en partie par une ténacité et un enthousiasme indispensables pour apprendre. Elle était rapide, mais manquait indubitablement de force et de puissance, choses qui lui seraient difficiles d'acquérir de toute manière au vue de son gabarit. Il fallait donc travailler avant tout sur ses qualités, et lui inculquer quelques techniques simples les exploitant. La dague était une arme qui convenait à la Fleimkepa, mais il lui manquait l'allonge qui faisait souvent la différence lors d'un combat. L'essentiel du travail s'articula donc sur l'art de l'esquive et de l'évitement, et sur l'exploitation des erreurs de l'adversaire. Le pire ennemi d'un guerrier est l'excès de confiance, croire qu'une faible femme avec une dague ne constitue pas un danger suffisant pour s'en soucier convenablement. Gaïa se devait de se servir de ce biais, profiter des erreurs des autres pour prendre le dessus, être passive et patiente. Mine de rien, cela est difficile et demande concentration et un sens de l'observation aiguisé. Quoiqu'il en soit, l'arme, quelle que soit sa taille, est un outil au service du combattant, un outil qu'il faut utiliser au mieux en comprenant ses avantages et ses inconvénients.
La dernière membre du groupe s'appelle [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Elle est cheffe de clan elle aussi, une trikru très proche de notre Heda, ce qui démontre l'importance de cette mission pour la commandante. C'est elle qui, naturellement, s'est imposée comme cheffe de notre petite troupe, et pas seulement à cause de sa position. Non, il se dégage de cette femme une aura que j'aimerai avoir moi-même, la certitude qu'elle est faite pour mener ceux qui la suivent à la victoire et le sentiment qu'elle prend toujours les bonnes décisions. C'était elle qui mènerait en premier lieu les négociations, ce qui, d'un certain côté, me rassurait car je suis convaincue qu'elle est plus à même de le faire que moi.
Au final, il fallait louer la clairvoyance de la commandante. Chacune d'entre nous avait trouvé naturellement sa place, la cohabitation était parfaite, et même si les mots étaient rares, à part lorsque Gaïa prenait la parole pour parler des légendes de notre peuple, l'unité du groupe était indéniable. Je savais au fond de moi que je pouvais compter sur chacune d'entre elle, que mes arrières seraient toujours couverts par quelqu'un, et j'étais moi-même prête à me sacrifier pour elles si cela s'avérait nécessaire.
L'usurpateur n'avait qu'à bien se tenir...
La ville est proche, la forêt dense et je ne suis vraiment pas à l'aise dans cet environnement où les arbres bouchent l'horizon dans toutes les directions. Pour quelqu'un qui est habitué au calme et à l'immensité plate du désert, la forêt est oppressante, chaque bruit est une épreuve pour des sens constamment en éveil et je dois m'en remettre à l'expérience des Trikrus pour ne pas paniquer. J'ai adapté la lame sur le moignon qu'est devenu mon bras gauche. Une lame qui devient comme une extension de mon être pour ne faire plus qu'une avec moi. Mon autre main reste proche de la garde de mon glaive.
Le danger peut venir de partout, se cacher derrière le moindre buisson, voire même au-dessus de nous dans les arbres. Une flèche peut nous frapper sans même que nous sachions d'où elle vient, et je suis extrêmement tendue, prête à réagir au quart de tour en cas de danger. Nous suivions donc avec application le passage tracé par les Trikrus. Parfois l'un d'eux disparait pour réapparaître comme par magie, mettant mes nerfs à rude épreuve. J'en viens presque à regretter le sable et le désert, alors même que le soleil brûlant peut vous tuer en quelques heures, et le sable se dérober sous vos pieds pour vous engloutir.
Mission diplomatique à Ouskejon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En route vers Ouskejon, Juillet 2150
Cinq minutes plus tard... Sur place, tu visualises avec intérêt les trois personnes désignées pour t'accompagner à Ouskejon. Tu es la dernière de la troupe à avoir daigné montré ton visage. Et si deux d'entre elles ne te disent strictement rien, il y en a une, en revanche, qui parvient à t'arracher un sourire. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], fille de Indra qui n'est nulle autre que ton prédécesseur au trône Trikru. C'est une jeune Fleimkepa qui ne supporte pas la violence, d'aussi loin que tu te souviennes, et qui a tout de même fait l'effort exceptionnel de vous suivre. La saluer comme il se doit et la remercier bien pour sa bravoure est donc de mise, avant de faire connaissance très succinctement avec les deux femmes restantes. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], aux allures typiques Delfikru et d'une beauté qui ne te choque en rien. Il va sans dire que là-bas, ce sont elles qui mènent la danse, et qu'aux dernières nouvelles de tes éclaireurs, il y en aurait une en cavale, peut-être deux... Une affaire qui ne te regarde pas, tant que ces désertrices ne menacent pas l'Alliance, bien entendu. Et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], la cheffe de clan Sangeda venue avec deux de ses guerriers pour l'assister. Fort bien ! Là aussi, tu as remarqué ses stigmates, preuve irréfutable que cette dernière sait ce que sont les aléas de la vie, en autres choses. Un salut amical pour ces deux-là, sans tergiverser sur ton statut d'ambassadrice connu du plus grand nombre, pour ne pas dire tous... Et juste à côté de vous quatre mesdames, une escouade de natifs aussi prêts que vous à en découdre. Heda sait penser à tout. Mais s'il y a bien une chose que tu dois faire avant de partir, c'est d'informer l'assemblée des embûches que vous pourriez rencontrer durant ces quelques jours de marche.
▬ Mesdames, messieurs, si vous me le permettez, il y a quelques petites choses à savoir sur l'endroit où nous nous rendons. Ce ne sera pas long.
Carte procurée par Leary dans ton sac de voyage, tu la sort et la poses à terre, incitant le monde à venir s'accroupir et écouter ce que tu as à dire. En quinze minutes à peine, le topo est terminé. Ils savent l'itinéraire à emprunter, ponctué d'informations précieuses, telle que la ville de Ashvi à laisser de côté, pour vous rendre inéluctablement à Catooga. Et en prenant garde de ne pas vous détruire une jambe sur un chemin arpenté et dangereux en temps normal mais que la tempête aurait donc rendu la route plus capricieuse encore. Mais aussi le flanc de montagne à passer impérativement, sous peine de mourir... Un terme sur lequel tu ne transiges pas. Mais le plus important ? De rester sur ses gardes en tout temps. Comme la blonde te l'a dit tantôt, gardez en tête que jamais vous ne serez seuls même si les apparences laissaient penser le contraire. Gardez les yeux ouverts et les oreilles attentives. Ouskejon est un territoire dangereux pour les étrangers, même de la Coalition. Se méfier de l'inconnu n'a rien de grave en soi, tant que ces gens n'en viennent pas à sortir les fourches, évidemment. Et une fois la carte mémorisée par toi et la plupart des autres, comme promis à Leary, tu te hâtes de brûler ces informations jugées ô combien précieuses, pour ne pas avoir à vous justifier si vous vous faisiez prendre là-bas, avant de quitter Polis pour un bon moment maintenant.
Trois jours plus tard... Vous traversez une forêt, et la plus grande ville d'Ouskejon n'est plus très loin. Durant l'escapade, tu as pu profiter un tantinet de ce trajet pour te permettre une ou deux libertés... Comme raconter une histoire autour d'un feu. D'une importance faussement capitale parce que cela concernait tes jeunes années d'insouciance, mais qui méritait tout de même d'être notifiée, juste par plaisir de le dire. Tu as aussi pris part à quelques exercices entre Gaia et Furiosa, non sans divulguer certains fou-rires tant la plus jeune d'entre vous pouvait se montrer maladroite... Mais tout ceci ne dura pas, parce qu'à l'entrée même du territoire Ouskejon, tu as simplement cessé de parler... Pour écouter. Lever le nez aux arbres en premier lieu, essayer de décrypter, sans succès, une quelconque intrusion de la part des natifs de cette terre, ne surtout pas montrer la moindre hostilité non plus. Tout en gardant un œil sur tous tes comparses de voyage, hommes et femmes, comme tu l'as toujours fait dès que tu te trouvais entourées de personnes inconnues ou pas. Vous tous avancez dans le silence le plus complet, comme si la nature et vous ne faisiez qu'un avec le reste. Tant que personne ne sortait son arme ou ne visait quelque chose ou quelqu'un dans un simple élan, tout irait pour le mieux...
Date d'inscription : 20/10/2018
Autour de vous, le silence est mortel... jusqu'à ce que des bruits de pas faisant penser à une course effrénée parviennent à vos oreilles. Bientôt, c'est une silhouette qui rentre dans votre champ de vision : une femme, villageoise d'apparence, fuit plusieurs hommes armés. Ils lui hurlent de s'arrêter, mais elle continue de courir, à bout de souffle. Les guerriers sont toutes une escouade, et semblent faire la loi dans les parages. Autrement dit, il s'agit des hommes de l'usurpateur, Sheitan.
Deux options s'offrent à vous :
1) Protéger cette femme que vous ne connaissez pas, et risquer de vous mettre à dos les hommes de Sheitan dès votre arrivée.
2) Ne rien faire, voire aider les guerriers, afin de faciliter votre entrée pacifique au sein de la capitale Ouskejon.
Votre choix influencera bien sûr la suite de la mission, alors pesez bien le pour et le contre, en gardant vos objectifs en tête !
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Date d'inscription : 03/07/2021
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Le trajet s’était avéré de plus en plus complexes depuis quelques heures déjà. Les chevaux avaient du mal parfois à continuer la route, surtout Hippolyte, la monture de Chléo. Le cheval de trait appartenait auparavant à Isabel, et lors de sa capture, Chléo avait fini par retrouver son cheval, et s’en était fait sien. Malgré tout elle trouvait que le choix du nom était bien étrange pour une monture de cette taille et de ce gabarit. De temps en temps, pour faciliter le passage de sa monture, Chléo en descendait et suivait à pied, comme beaucoup d’autres cavaliers de la compagnie.
L’ares pouvait ressentir un certain malaise provenant des Sangeda qui les accompagnait. Ce peuple-là, si elle se souvenait bien de sa géographie, vivait plutôt dans des régions arides, la forêt n’était pas de ce climat. Il n’était alors pas étonnant de constater qu’ils n’étaient pas à l’aise ici. A vrai dire, l’Ares n’était pas des plus détendues non plus, maintenant qu’elles approchaient de leur objectif, l’appréhension la gagnait peu à peu, elle ignorait totalement comment les choses allaient se dérouler. Cela pouvait bien se passer comme être une catastrophe absolue, et tout ça reposait sur elles quatre. Quand la Delfi ne surveillait pas Gaia, elle jetait des regards à Anya, qui menait la troupe.
Anya avait expliqué, de long en large, tout ce qu’elle savait sur leur destination. Chléo avait retenu tout cela, le plus d’informations nécessaires, avant qu’Anya n’efface toute trace de son exposé. C’était il y a trois jours à présent mais tout cela restait frais dans sa mémoire.
La Trikru était tout autant sur ses gardes que la Delfikru a présent, et Chléo s’en remettait entièrement à son jugement. Après tout, c’était elle que Heda avait désigné pour diriger les opérations, et elle semblait bien en être plus que capable.
Alors que la compagnie progressait toujours, des bruits de course se firent entendre sur le sol forestier. Chléo serra les rênes d’Hippolyte sentant la tension monter en elle. Mais elle garda la tête froide. C’est alors qu’une femme apparait, elle semble courir depuis longtemps, presque épuisée par sa course. De prêt, elle est suivie par plusieurs hommes. Ils hurlent et Chléo sentit la colère monter en elle face à ces hommes qui osent crier sur une femme. Mais Chléo ne fit rien. Ces hommes semblaient sûrs d’eux. A n’en pas douter ils savaient ce qu’ils faisaient, alors que cette pauvre femme semble hors d’haleine.
Rapidement, Chléo coula un regard lourd à Anya, sachant qu’elle le verrait. Elle choisit de ne pas agir, pas sans les ordres de la cheffe Trikru. L’Ares n’avait pas à prendre une décision qui risquait de mettre en péril sa mission sans en avoir l’aval de la dirigeante de l’expédition. Et quand bien même l’envie de saisir le bras de cette femme pour la hisser sur Hippolyte lui brûlait les doigts, elle ne perdait pas son objectif de vue. Ils n’étaient pas là pour aider cette femme, et indirectement, ils l’aideraient probablement mieux en laissant ces guerriers faire, afin d’atteindre l’usurpateur plus rapidement et mettre fin à toute cette mascarade.
Alors elle attendit un ordre, et quoi qu'Anya demanderait, Chléo l'exécuterait.
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Mission diplomatique à Ouskejon
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En effet, sur la route, Gaia avait bavardé un peu avec ses compagnes de route (moins avec Chléo, dont elle avait respecté la discrétion), s'était rapprochée d'elles. Elle avait préparé quelques bons petits plats et raconté des histoires de fleimkepa autour du feu. Anya avait raconté quelques histoires, elle aussi, des histoires de ses jeunes années. À un moment, Gaia m'étais demandé si c'etait sa mère que l'ambassadrice avait mentionnée sans la nommer dans l'une d'elle, puis avait chassé cette pensé. Elle appréciait Anya, mais se moquait éperdument de la jeunesse de sa mère.
Elle s'était même entraînée avec Furiosa. Celle-ci cherchait une partenaire d'entrainement, et elle savait que Titus voulait qu'elle progresse. À vrai dire, Gaia n'avait jamais aimé les entraînements au combat, mais avec Furiosa, elle avait eu la bonne surprise d'y passer un bon moment. Surtout quand Anya s'était jointe à elles. La maladresse de la jeune fleimkepa avait parfois déclenché l'hilarité générale, mais celle-ci l'avait bien pris, en riant avec ses nouvelles amies.
L'ensemble s'était déroulé dans une bonne humeur qui aurait presque pu lui faire oublier l'ampleur de la mission qui les attendait. Presque.
Au début du voyage, Anya avait pris les choses en mains pour leur donner des informations sur leur destination. Gaia avait écouté avec attention, en essayant de graver la carte dans son esprit. Elle avait mémorisé les instructions d'Anya en détail, et veillé, comme elle l'avait conseillé, à être encore plus attentive à son environnement qu'à l'ordinaire durant les trois jours de route, et tout particulièrement dans la forêt, en approchant de Catooga. Là, il n'était plus temps de rire, mais de tendre l'oreille et de surveiller les moindres tressaillements de Keryon. Elle s'était aussi assurée qu'il s'en sorte pour avancer dans les passages les plus difficiles, en n'hésitant pas à descendre très régulièrement de selle.
Mais Gaia n'avait pas eu besoin de l'aide de l'animal pour entendre les bruits de pas qui couraient, ni les hurlements. Une femme, visiblement à bout de forces, fuyait une escouade d'hommes armés, qui lui hurlaient de s'arrêter. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qu'ils étaient les hommes de Sheitan.
Comme celui de Chléo, son regard glissa vers Anya. La situation était délicate. S'ils intervenaient, ilsboiurrairnt mettre en danger la mission. Une mission qui avait pour but d'amener la paix. Mais au fond, la paix servait à protéger les innocents, pas vrai ?
Titus, pragmatique, lui dirait certainement qu'elle ignorait si cette femme était innocente, que sa mission passait avant toute chose. Mais sa voix fit couverte par une autre, qui résonna plus fort dans son esprit. Le guérisseur soigne tous ceux qui souffrent. Il protège ceux qui sont faible ou menacés. Il... Il protège ceux qui sont faibles ou menacés. C'étaient les mots de son père.
Gaia n'était pas guérisseuse ; sa mère l'avait détourné de cette voix des années auparavant. Mais elle était fleimkepa, et les fleimkepas incarnaient un exemple moral pour beaucoup de gens qui avaient la foi. Si elle était capable de livrer cette femme à ses poursuivants sans se poser de questions, alors était-elle vraiment digne de servir la flamme ?
Et vu l'état de la jeune femme, si elle ne faisait rien, ce serait exactement pareil que de la faire trébucher.
Gaia en avait assez d'avoir du sang sur les mains.
Alors, avant d'avoir véritablement prit conscience d'être arrivée à une décision, elle prit la jeune femme épuisée par la main et l'attira vers le flanc de Keryon. Pas sur sa monture - s'ils avaient des arcs, elle serait trop facile à viser - mais entre elle et lui. Puis elle s'avança d'un pas, les mains levées pour dire qu'elle ne voulait pas attaquer, simplement parler.
- De quel crime est accusée cette femme ? demanda-t-elle.
Ou, en tout cas, c'est ce qu'elle prévoyait de demander, à moins bien sûr que l'une de ses compagnes de route ne l'arrête avant cela.
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Nous les entendons arriver de loin. Il faut dire qu'ils ne cherchent pas à être discrets, comme tout ceux qui se considèrent en terrain conquis. La première à entrer dans notre champ de vision est une femme, apeurée et épuisée. Elle est poursuivie, par une meute de guerriers braillards qui lui donnent l'ordre de s'arrêter. Je croise son regard, et je peux y lire la peur, une peur intense qui ne peut laisser indifférent. Je glisse sur le sol, plus à l'aise à pied qu'à cheval, tenant fermement mon animal par la bride.
Je sens la tension qui s'empare de la Delfikru, alors qu'elle jette un regard vers celle qui guide notre petit groupe. Cette même tension qui s'empare de moi alors que l'instinct de combattante prend le dessus. Je perçois alors du coin de l'œil le mouvement en avant de notre fleimkepa, et je retiens un juron en la voyant s'interposer entre la femme et le groupe de guerriers.
Mouvement courageux, mais imprudent car elle s'expose alors qu'elle est la moins bien armée de nous pour réagir a une action violente. Je franchis en deux longues enjambées la distance qui me sépare d'elle pour poser ma main valide sur son épaule, et lui intimer de ne pas prendre de risques inutiles.
La question de la fleimkepa fuse, alors que la jeune femme se réfugie derrière nous. Je m'avance alors d'un nouveau pas, pour me placer légèrement en avant de la fragile Gaïa. Ma main valide se pose avec une nonchalance feinte sur la garde de mon glaive, et la lame qui a remplacé mon bras gauche semble pendre mollement à mes côtés. Mais les autres ne sont pas dupes, et mon regard azur, acéré comme l'acier, parle pour moi, tout comme ce corps marqué par les combats et à la musculature fine et déliée.
Malgré tout aucun son ne sort de ma bouche, car la décision concernant le sort de cette femme ne m'appartient pas. Anya du clan des Trikrus mène notre groupe, et c'est à elle de décider qu'elle sera la meilleure marche à suivre, même si nos réactions à toutes trois semblent aller dans le même sens.
Affronter dès à présent les hommes de l'usurpateur semble pourtant une bien mauvaise idée, risquant de mettre à mal la suite de la mission, ou en tout cas d'obérer toute tentative de négociation. Quoique, l'apparition soudaine de cette pauvre femme pourrait constituer un prétexte suffisant pour approcher Sheitan...
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Devant toi, un spectacle qui tombe bien mal. Une femme, hors d'haleine, prise en chasse par des hommes menaçants. Nul doute qu'ils sont des hommes de main de l'usurpateur, ce bon vieux Sheitan qu'il te tarde de rencontrer. À moins qu'il ne s'agisse de villageois corrompus ? Ce n'est pas le moment de te poser ce genre de question... Parce qu'il vous faut agir vite. En témoigne le regard lourd de sens de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui attend un geste de ta part. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ont elles aussi eu le même réflexe. Tu sais que les secondes défilent, et qu'il te faut choisir entre prendre le parti de cette femme que tu ne connais pas, et ainsi prendre le risque de te mettre Sheitan à dos dès le départ, ou la laisser passer entre vous sans que personne ne l'aide. À moins que tu ne décides autre chose ? Trop tard, tu n'as pas le temps pour cette réflexion parce que déjà, la plus jeune d'entre vous s'est chargée de faire ce que sa conduite lui a toujours dicté. Aider l'opprimée. L'attraper par la main et hurler à ses poursuivants une question qu'elle juge légitime. Gaia c'est pas vrai ! penses-tu en descendant de cheval. Inutile de tenir sa bride, il n'ira nulle part sans toi, même si l'ennemi doit foncer sur lui. Autant dire qu'il était bel et bien dressé au combat... Non ? Sans commentaire. Parce que tu es agacée. Gaia n'aurait pas dû prendre l'initiative de lui venir en aide, même si cela la démangeait. Chléo l'a vu, ça tombe sous le sens, et Furiosa s'est même interposée au cas où l'un des hommes en approche devait en plus frapper la brune pour avoir pris parti de leur proie.
Tu n'as donc pas le choix. Il te faut agir en conséquence, et prendre de tout ce qui t'est passé par la tête afin de mettre tout le monde d'accord. Comme si tu avais lu en Furiosa lorsque vos regards se sont croisés. Comme si tu avais donné raison à Chléo qui pensait, sans que tu ne le devines n'est-ce pas, à prendre la femme et partir au loin sans demander son reste. Delfikru oblige, s'en prendre à la gente féminine n'était pas une option. Ainsi, avec un tact qui t'est propre et une vitesse alarmante, tu parviens à hauteur de l'inconnue et tu l'arraches des mains de Gaia, en lui lançant un regard si noir qu'elle n'avait nullement intérêt de rétorquer quoi que ce soit non... Puis, tu la maintiens fermement d'une main, tandis que l'autre se saisit de ton couteau que tu presses sous sa gorge. Le but de la manœuvre ? Faire croire à l'ennemi que tu t'es saisis de leur fuyarde, dans l'espoir d'être récompensée en quelque sorte, et d'ainsi pouvoir demander audience à Sheitan. Ce n'est pas ce que tu avais prévu. En fait, tu n'as pas eu le temps d'y réfléchir. C'est venu comme ça, pas question de le regretter. Vous, dis-tu à voix basse au creux de son oreille droite, et d'un ton qui n'incitait pas tant à la discussion. Je peux vous aider, mais vous devez garder le silence, ajoutes-tu avant de l'embarquer dans tes pas, direction la troupe de ses poursuivants qui, manifestement, a préféré s'arrêter.
▬ Heya gonas ! Je pense que je détiens quelque chose que vous traquez depuis un moment. Je suis tout à fait disposée à vous la rendre, mais en échange, nous demandons une audience avec votre dirigeant. Cela vous convient-il ?
Tu n'as pas froid aux yeux Anya, en témoigne ce calme dont tu as fait preuve en exposant tes paroles. À tour de rôle, tu observes chacune de tes acolytes, avec cette petite lueur assassine dans tes yeux foncés qui, sans que tu ne le veuilles vraiment, démontre ta volonté de ne pas en venir aux mains. Que vous détenez là une monnaie d'échange pour rencontrer l'usurpateur en personne et qu'avec un peu de chance, vous devriez être en mesure d'obtenir ce que Heda veut plus vite que vous ne l'espériez au départ.
- HRP:
- Merci Furiosa pour ton idée. Si jamais quelque chose vous gêne, n'hésitez pas à me le dire, je ferai les correctifs.
Date d'inscription : 20/10/2018
Félicitations ! Malgré un début difficile, vous parvenez à trouver une alternative intéressante au problème... reste à voir comment celle-ci sera accueillie :
◊ Les hommes de Sheitan n'ont clairement pas manqué l'intervention de Gaia, tout comme le fait que vous n'êtes pas des environs, et ils se méfient. La femme, elle, semble avoir entendu les paroles d'Anya et se tient tranquille.
◊ L'un d'eux grogne que vous mettre en travers de leur devoir vous causera des ennuis. Un autre, qui semble avoir une position hiérarchique plus élevée, vous demande qui vous êtes et ce que vous voulez. Il vous informe également que rentrer dans le palais avec toutes ces armes sera défendu.
C'est donc votre tour de jouer, voici quelques pistes...
1) Répondez à leurs questions ou non, jouez la carte de la sincérité ou non. Tout comme leur chef, ces hommes sont sans foi ni loi, et les bonnes paroles pourraient vous sauver... à l'inverse des mauvaises, qui pourraient vous mener à l'échec.
2) Un choix s'impose aussi concernant vos armes... en avez-vous quelques unes cachées sur le corps ?
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Date d'inscription : 03/07/2021
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La forêt continuait de murmurer autour d’eux, alors que la troupe d'homme se rapprochait, mais tandis que Furiosa semblait comme Chléo attendre un signe de la cheffe de délégation, la jeune Fleimkepa pris les devants de son propre chef et d’une main attira la femme contre son cheval tout en accostant ses poursuivants tout en descendant de cheval. Le sang de Chléo ne fit qu’un tour face à son acte plus qu'imprudent malgré la bonté d'âme qui l’avait emporté.
Chléo ne doutait guère de la volonté de Gaia. Elle-même n’avait envie que d’une chose ; enfoncer les pointes de son arc au plus profond de l'abdomen de chacun de ces hommes et les remonter jusqu’à leur trachée. La pensée la fit frissonner, mais Chléo garda son sang-froid. Furiosa s’était déplacée en avant de la gamine, protégeant leur petite Fleimkepa. Alors qu'Anya saisissait la femme poursuivie et fit mine de la capturer à son tour. Chuchotant une phrase à l’oreille de la pauvre fugitive avant d’à son tour s’adresser aux hommes mécontents.
Chléo compris bien assez rapidement son plan, et elle retint le sourire en coin qui allait naître au creux de sa commissure. Chléo descendit du dos d'Hippolyte et alla poser une main protectrice sur l'épaule de la Fleimkepa, serrant brièvement, se servant de ce simple contact pour y laisser tous les sous entendus possibles sans glisser son regard dans celui de Gaia ; Chléo comprenait l’acte de la jeune femme et aurait fait de même en d’autres circonstances. Mais pas dans un cas comme celui là. Il appartenait à Gaia de faire profil bas à présent.
Durant tout le contact, Chléo avait regardé droit devant elle, avisant le petit groupe d'hommes qui avait stoppé leur progression. Ils étaient méfiants, bien évidemment. Peut-être n’allaient ils pas gober la stratégie d'Anya, qui avait fait de son mieux pour rattraper le coup. Dans le pire des cas, le souhait de Chléo serait exaucé, malgré tout il fallait se méfier de cette forêt, qui par endroit était bien trop épaisse pour permettre de voir correctement ce qui se cachait derrière tel ou tel buisson…
Le grognement de l'un d’eux fit intérieurement rire l'Ares, comme si cela avait de l’importance pour cette délégation, comme si cet… homme se croyait important aux yeux de ces quatre… cinq femmes. Mais un autre homme, plus intéressant, parla ensuite, les interrogeant judicieusement tout en leur disant qu’il faudrait mettre leurs armes de côté. Cette idée ne dérangeait nullement l'Ares, qui aurait toujours sa lame cachée contre sa peau. Même si elle risquait en confiant ses armes de ne plus les revoir et ainsi dire adieu à son arc fétiche.
Soit, si cela devait arriver. Pour l’heure, elles faisaient encore face à la troupe masculine. Alors que personne ne s’exprimait encore pour répondre aux questions des hommes, Chléo lâcha l'épaule de Gaia après une dernière pression de sa part pour la petite Fleimkepa, puis s’avança vers les hommes, l’arc docilement rangé dans son dos alors que son carquois se balançait tranquillement le long de sa cuisse. Chléo avait compris être sur la même longueur d’onde que sa supérieure de mission, alors de son pas lent et calme, l'Ares dépassa Furiosa, et fit face, droite, aux hommes qui la jaugeaient. Elle fit fi de leur regard pour certains tendancieux ou méprisants, elle était droite et fière, comme elle l’avait toujours été. Alors elle répondit.
Ces hommes, dans leur grand intellect, ignoraient certainement la signification de ce titre, le prestige de l'élite qu’il annonçait. Peu importait, ho que cela n'importait pas aux yeux de Chléo. Qu’ils se disent que cela signifiait qu’ils faisaient face à une grande guerrière ou à la plus basse des ménagères. Peu avaient le loisir de longtemps sous-estimer l'Ares. Sans bouger, cette dernière présenta le reste de sa troupe.
Chléo se décala quelque peu, fixant toujours les hommes de son regard froid et acéré, assez sur le côté pour mettre Anya et sa…. Captive… en évidence. Chléo poursuivit.
Son ton avait été inflexible, acéré alors qu’elle avait repris les paroles d'Anya. Elle plissa les yeux, le feu de l’action lui provoquant l'adrénaline nécessaire pour ne pas faillir face à ces rustres. Il aurait été fort peu pratique de bégayer en une situation pareille et Chléo se félicita mentalement d’avoir réussi à ne pas montrer cette facette de sa timidité à ses compagnes de route qui ne l’avaient jusqu’ici que très peu entendu parler.
En s’écartant ainsi pour mettre Anya en évidence, l'Ares avait pris soin d'indiquer par ce geste que la Trikru était aux commandes. Pour autant Chléo ne bougea pas d'un pouce, barrant le passage à quiconque se rapprocherait de la petite. Le peu de distance ne l’empêcherait en aucun cas de dégainer son arc et de tirer assez de flèches pour refroidir les ardeurs de ceux en face d’elle qui se sentiraient soudain pris d’une envie de castagne.
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Mission diplomatique à Ouskejon
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Laissant son instinct et son cœur dicter sa conduite, elle avait pris la jeune femme épuisée par la main et l’avait attirée vers le flanc de Keryon. Pas sur sa monture - s'ils avaient des arcs, elle serait trop facile à viser - mais entre elle et lui. Puis elle s’était avancée d'un pas vers les poursuivants de la femme.
En un instant plus bref qu’un soupir, Furiosa était à ses côtés, posant une main sur son épaule comme pour la dissuader de persévérer dans sa démarche. Mais Gaia était déjà lancée dans son élan, et interrogea les poursuivants de la femme sur le crime dont ils l’accusaient.
Furiosa s’avança encore davantage, se plaçant devant la jeune Fleimkepa, et posant nonchalemment la main sur son glaive. Gaia savait, pourtant, que derrière sa semi-indifférérence feinte, la cheffe de Sangedakru était prête à combattre à tout instant.
Anya les rejoignit, et arracha la femme à Gaia, en lui lançant le regard le plus noir qu’on lui avait jamais adressé. Face à la colère de sa mère, Gaia pouvait se dresser droite et fière et lui tenir tête. Il y avait bien longtemps qu’elle avait renoncé à la rendre fière. Mais elle avait énormément d’estime pour Anya, et il lui fallut toute sa volonté pour ne pas baisser la tête comme une enfant prise en faute. Elle se contenta de baisser le regard, une réaction qui n’échapperait pas à Anya, mais qui serait plus discrète vis-à-vis des hommes qui leur faisaient face.
Anya plaça un couteau sous la gorge de la femme. Les muscles de Gaia se tendirent, mais elle demeura immobile. Anya croyait à la paix, et ne ferait pas de mal à une innocente. C’était forcément une ruse. Le murmure inaudible d’Anya à l’oreille de la femme la conforta dans cette pensée, à laquelle elle se raccrocha comme à un mantra.
L’ambassadrice de la Coalition les salua, puis proposa de leur rendre la femme en échange d’une audience avec leurs dirigeants. Voulait-elle dire « la redonner aux guerriers », ou bien qu’elle la « rendrait » à Sheitan lui-même ? Car la première option condamnait très certainement la femme, alors que la seconde leur offrait une certaine marge de manœuvre. Anya lança à Gaia un regard assassin, et la Fleimkepa se mordit l’intérieur de la joue pour garder le silence.
Chléo posa également une main sur son épaule, la serrant brièvement. Gaia devina dans son geste le mélange de compréhension et de désapprobation qu’elle cherchait à faire passer.
L’un des hommes grommela comme s’il avait voix au chapitre, mais la jeune femme savait pertinamment qu’il n’en était rien. Celui qui semblait être le chef de la petite unité les interrogea sur qui elles étaient et ce qu’elles voulaient, ajoutant qu’elles devraient déposer leurs armes.
Gaia n’avait pas d’affection particulière pour sa dague. Elle était un outil générique, au même titre que le bol dans lequel elle mangeait sa soupe – mais un outil qu’elle utilisait beaucoup moins, car elle ne versait pas le sang quand elle pouvait l’éviter. S’ils ne la lui rendaient pas, elle ne lui manquerait pas. Néanmoins, elle savait qu’avec son expertise particulièrement limitée, elle serait plus vulnérable encore sans sa lame.
Il lui en resterait bien une autre, plus petite – la lame rituelle qu’elle avait dans la petite pochette de Fleimkepa cousue à son écharpe rouge – et en cas d’urgence, ce serait mieux que rien, mais elle avait conscience qu’elle n’irait pas loin avec une pièce de métal à peine plus longue que sa paume. Mais s’il tenaient à ce qu’elles déposent les armes, elle déposerait sa dague. En revanche, une Fleimkepa ne se séparait jamais de son nécessaire, et si elle en croyait Titus, ce serait un blasphème de le lui demander.
Chléo serra une dernière fois l’épaule de Gaia, puis la lâcha et s’avança, devant Anya et la femme, devait Furiosa. A la grande surprise de la Fleimkepa, elle prit la parole. Elle se présenta, puis les introduisit une à une, en terminant par Anya, qu’elle veilla à mettre en évidence. Gaia se contenta de rester muette, calant légèrement son coude contre le mince nécessaire dont elle ne pouvait se séparer – pas si elle ne voulait pas se faire tuer par Titus en rentrant.
Déjà que, puisqu’il l’avait recommandée personnellement, elle ne donnait pas cher de ses chances de survie en l’état… Et ça, c’était si Anya ne lui réglait pas son compte avant que Titus ne la revoie.
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La cheffe du clan Trikru avait rétabli la situation en un tour de main, prenant sous son aile la pauvre femme et saisissant l'opportunité offerte pour demander une audience auprès de l'usurpateur. Les hommes en face de nous ne s'attendaient sûrement pas à se retrouver face à une telle opposition, et celui qui semble être le chef nous demande de nous présenter, ajoutant que nous devrions abandonner nos armes si nous souhaitons pénétrer dans le palais de Sheitan.
Abandonner ses armes... c'est pour moi pire que de me mettre à nue devant des inconnus. Ma mâchoire se crispe légèrement, mon glaive est unique, tout comme la lame qui sert d'extension à mon bras. Mais au delà de çà, être désarmée en territoire ennemi constituerait pour la guerrière que je suis un non-sens. Malgré tout, ce n'est pas moi qui décide, et je m'en tiendrai à la décision de celle qui mène notre troupe, en espérant qu'elle refusera cette demande dangereuse pour notre vie à toutes...
La voix forte et claire de l'arès des Delfikru me sort de mes réflexions. Il faut dire que la dénommée Chléo n'a pas brillé par la longueur de ses discours durant le voyage. Un caractère effacée qui m'a intrigué plus qu'autre chose, me donnant envie d'en apprendre plus sur elle. Surtout qu'au fond de moi, je sais qu'elle est une guerrière de valeur, ayant analysé du coin de l'œil ses gestes, ses postures, sa façon de se mouvoir. Mais quand elle prend la parole, présentant ses compagnes de route aux hommes de l'usurpateur, elle impose le respect et je me surprend à l'observer avec attention décliner nos identités à toutes.
Quand a la Fleimkepa, elle s'est rendu compte de son erreur, de cet empressement coupable à prendre la défense de cette pauvre femme sans en mesurer les potentielles conséquences. Elle a agi par instinct, et nulle doute que nous n'en pensons toutes les trois pas moins. Le regard noir lancé par Anya vaut d'ailleurs tous les discours et la pauvre Gaïa s'efface pour laisser les guerrières du groupe se placer en première ligne. Ce qui est certain, c'est qu'elles n'en voudront pas à la Fleimkepa lorsque cette histoire sera derrière eux, en tout cas moi je ne lui en tiendrai pas rigueur car je sais qu'elle apprendra de cette erreur et qu'elle l'aidera à grandir. Et puis comment en vouloir à leur petite Gaïa...
Pour ma part ma bouche reste close. Je change imperceptiblement de posture, contractant une partie de mes muscles pour être prête à bondir en cas de besoin. Ma cible est toute trouvée, l'homme qui semble être le chef de cette bande de guerriers hirsutes. Il suffit la plupart du temps de couper la tête pour que la piétaille s'égaie dans la nature sans demander son reste. L'azur de mon regard se fait acier, alors qu'il se pose sur celui qui vient de nous demande d'abandonner nos armes. Ma main valide vient caresser négligemment le pommeau de mon épée, comme s'il s'agissait de la plus douce des amantes. Le message est claire comme de l'eau de roche. S'il s'avise de bouger le petit doigt d'une manière qui viendrait à me déplaire, alors il se retrouverait avec un glaive fiché dans le crane sans même avoir eu le temps de réagir. Mon glaive.
Pas besoin de parler pour le lui faire comprendre....
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Mission diplomatique à Ouskejon
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Et d'ailleurs, puisque tu penses à la plus jeune de vous toutes, il semblerait que Chléo et Furiosa se soient rangées de son côté. Il ne s'agit-là que d'une mise en garde envers le groupe d'homo sapiens qui n'a pas apprécié qu'elle s'interpose entre eux et l'inconnue, et bien qu'elle aurait mieux fait de garder sa position au lieu d'intervenir, tu ne pourras pas lui en vouloir indéfiniment. Il fallait agir vite... La fougue de la jeunesse peut porter préjudice à la sagesse des plus anciennes parfois... Oh peu importe. Ce qui est fait, est fait. Gaia n'aura pas à le payer de sa vie pour autant ! Mais tu t'efforceras de lui donner un avertissement quand les tensions se seront apaisées. Mais ce ne sera pas pour tout de suite... Parce qu'à l'instant où se produisent les choses, et cela te sied à merveille admets-le, Chléo a tout simplement pris la parole pour présenter tout le groupe. Ou du moins, les quatre femmes qui le composent, guerriers Sangeda et Cie mis de côtés... Bien entendu, ton nom est évoqué en dernier, dans le but qu'ils saisissent que c'est toi, celle avec qui il faut traiter. Certes, tu ne connais pas Chléo et Furiosa, mais elles ont ta confiance, quoi qu'il advienne. Gaia aussi. Ainsi, après que la blonde eut terminé, tu ne perds pas de temps à sonder leurs faces perplexes. Gaia n'a rien à ajouter, pas plus que ton homologue cheffe de clan qui, elle, ne semble pas davantage prête à déposer les armes. En témoigne sa main frivole qui frôle le pommeau de son épée, à titre préventif. Et toi au milieu de tout ça Anya ? Tu ne cèderas pas, et tu ne transigeras pas non plus. En fait, tu vas faire mieux que ça. Mettez-vous à plat ventre, les mains sur la tête, chuchotes-tu à la femme que tu tenais en joue il y a encore une demi-seconde. Et en parfaite maîtresse de la situation, tu observes la fuyarde obtempérer, avant de t'approcher à ton tour de ces hommes qui te répugnent au plus haut point... Et bien, qu'en sera t'il de Sheitan alors ? Tu le sauras bien assez tôt. Et grâce au passage que Chléo avait agencé dans le simple but qu'ils te voient, tu en profites pour rejoindre le trio, poignard en poche et lance dans le dos, les bras croisés et le regard aussi vif que le faucon en chasse. Vous connaissez nos attentes. Bougez-vous ! ordonnes-tu, sans sourciller ni même détourner le regard du responsable de cette bande de sauvages ignares. Si le message n'est pas assez clair, ta lance elle s'en chargera pour toi. Parce que vous n'avez pas de temps à perdre.
Date d'inscription : 20/10/2018
La tension monte encore d'un cran, mais étonnamment aucune lame n'a été brandie d'un côté ou de l'autre pour le moment. Cela va t-il encore durer ?
◊ Les hommes de Sheitan n'apprécient clairement pas votre audace, mais en comptant les guerriers qui vous accompagnent, vous êtes en supériorité numérique, dans ces bois. Ils ne jugent donc pas préférable d'entamer le combat, et leur meneur accepte de vous guider jusqu'à la capitale.
◊ Ce n'est qu'à quelques dizaines de mètres de là que vous apercevez les premières bâtisses, et que vous découvrez cette ville assombrie par le règne de Sheitan. Il n'y a plus de vie, plus de liberté, juste de la peur. À présent, de nombreux guerriers de Sheitan vous entourent. Vous êtes sur leurs terres.
◊ Désormais plus confiant, le meneur du petit groupe vous surveille et vous guide jusqu'à arriver devant un bâtiment plus imposant, que vous devinez être le palais. Il ne vous laisse pas rentrer immédiatement, car il a ses propres requêtes : à nouveau, que vous abandonniez vos armes. Ensuite, seules vous 4 pourrez rentrer, donc sans vos escouades. La fugitive devra être remise à Sheitan.
C'est donc votre tour de jouer, voici quelques pistes...
1) Ici, chaque option va représenter un risque. Parfois, il n'y a pas de bonne solution après tout. Abandonnez vos armes et vos hommes et obtempérez, et vous pourriez vous retrouver en position de faiblesse plus tard... Est-ce un problème à régler dans l'immédiat, ou un fois votre message transmis ?
2) Vous êtes toujours libres de résister, à vos risques et périls. De nombreux guerriers vous observent, et seraient prêts à vous emmener de force à l'intérieur pour subir le courroux de Sheitan. Ou peut-être qu'un peu d'action pourrait l'attirer dehors, allez savoir !
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Date d'inscription : 03/07/2021
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Après son intervention, Chléo resta droite et impassible face aux hommes, faisant barrière de son corps, Furiosa et Gaia derrière elle. Elle n’entendit rien de leur part de plus qu’un bruissement de toile, l’une d’elle avait bougé, un peu, rien de notable. Les hommes la fixaient toujours et n’appréciaient pas son intervention, elle leva le menton un peu plus, elle se fichait de leur appréciation. Elle n’avait pas à s’en soucier, elle savait qu’à présent, le message était passé, le ton grave de l’Ares ne permettant aucune riposte.
Mais le silence n’eut pas le temps de s’installer. Sans quitter les hommes des yeux, Chléo aperçu du coin de l’œil Anya se rapprocher, la dépasser, se mettant à honneur des hommes alors que sa voix, à elle à son tour, se fit aussi dure que l’acier de son épée. Elle leur ordonna de bouger, et Chléo sentit son poing se crisper sur la garde du coutelas noué à sa cuisse. Si Anya vint se joindre aux trois autres femmes, elle était bien plus facile d’atteinte à présent. Elle avait plissé les yeux, scrutant les hommes.
L’un des rôles des Ares était de protéger leur Reine, mais ici Chléo n’avait pas de reine à protéger. Aussi les deux dirigeantes représentaient son objectif de protection principale, auquel était venu s’ajouter la petite Fleimkepa aussi fragile mais aussi fougueux qu’un jeune Poulain. Toutefois, si cette pulsion coulait dans ses veines, elle se retint de ne pas dresser l’épaule entre Anya et les hommes. Plus que jamais ils devaient croire en son absolue capacité à diriger, et en sa force. Si Chléo faisait cela, nul doute qu’ils douteraient des capacités d’Anya. Malgré tout si cette dernière se retrouvait blessée car en première ligne à présent, Chléo s’en voudrait bien longtemps.
Heureusement, malgré la mauvaise humeur de ces hommes, aussi forte que leur odeur, ils finirent par accepter de les conduire à Sheitan, et la compagnie fut lentement escortée vers la capitale.
Ils avaient donnés leurs conditions, aucune arme ne serait tolérée dans le bâtiment, et le quatuor entrerait seul, sans le reste de la compagnie, mais avec la fugitive pour la livrer à Sheitan. Désormais cette cinquième femme aussi était à protéger, Autant que la mission le lui permettrait, Chléo ne laisserait pas lui faire du mal. Cependant, la mission passait avant tout, et si sauver cette femme signifiait leur fin à toutes, alors le sacrifice serait probablement inévitable.
Elle avait récupéré les rênes d’Hippolyte, marchant à son côté. La femme, exténuée par sa course, avait été perchée dessus. la compagnie avançait lentement dans cette forêt épaisse, mais malgré tous les premiers bâtiments de la capitale furent rapidement en vue, et petit à petit la délégation s’y enfonça.
Leur arrivée fut rythmée par la confiance accrue des hommes qui les escortaient. Si jusqu’ici il était encore possible de vouloir tous les tuer, les bruits du combat auraient alerté la ville à proximité, et ils n’auraient pas pu rentrer dans la capitale sans subir d’autres assauts. Mais désormais, ce n’était plus la délégation qui menait par le nombre. Nul doute que cette pauvre cité grouillait des rats de Sheitan à présent. Leur puanteur parvenait jusqu’aux narines de Chléo, qui ne pu qu’observer la désolation régnant contre les habitations. La ville semblait morte, malgré les gardes. Et la peur… Chléo pouvait la sentir faire vibrer son échine. Même Hippolyte n’était pas serein, elle le sentait s’agiter lentement, ses oreilles s’orientant sans cesse, captant des bruits que lui seul pouvait encore entendre, lui et les autres chevaux de la compagnie.
Ils arrivèrent finalement face au palais et Chléo confia les rennes d’Hippolyte à l’un des hommes de Polis, lui confirmant par le regard qu’il risquait gros à perdre son cheval. Alors doucement, elle fit descendre la femme terrifiée, puis sous le regard acéré des hommes de Sheitan, retira son arc, lentement, l’attachant avec fermeté à sa selle, faisant de même avec son carquois, avant de retirer son coutelas de son fourreau, ne gardant à la cuisse que les attaches de cuir. Elle le rangea précieusement dans l’une de ses sacoches puis risqua un coup d’œil à ses compagnes.
Se séparer de ses armes n’était pas des plus plaisant, et après une intense bien que courte réflexion, Chléo délogea de sa cachette le fin poignard qui était caché entre son corset et sa cotte, camouflé par le repli de sa poitrine. Facile à atteindre et même à déloger du fourreau qui protégeait Chléo lorsqu’elle le portait, il n’en demeurait pas moins bien caché à cet endroit. Cependant une fouille des soldats aurait suffi à ce qu’ils le trouvent, et ça n’était plus le moment de prendre des risques, elle ne pourrait plus compter que sur ses poings face aux hommes armés, c’était déjà pas mal.
Après s’être libérée de toutes ses armes, Chléo rejoignit les autres, se sentant aussi nue qu’un nouveau-né. Le quatuor entra donc dans le palais, l’Ares fermant la marche derrière eux, aux aguets des alentours.
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Je sais ce que cela signifie de vivre sous le joug d'un oppresseur, de survivre la peur au ventre sans être sûr qu'il y aura un lendemain. Et l'ambiance qui règne dans la capitale d'Ouskejon me prend littéralement aux tripes alors que je sens la colère qui gronde en moi, prégnante, lancinante. Ma main se referme spasmodiquement sur la garde de mon épée, trahissant la tension qui s'est emparée de moi. Une furieuse envie de meurtre traverse mon regard clair, alors que les hommes qui nous escortent commencent à se pavaner, conscients que le rapport de force est en train de s'inverser alors que nous entrons sur leur territoire... dans la gueule du loup. Jusqu'à en oublier que nous pourrions en tuer beaucoup avant qu'ils soient capables de nous arrêter.
Leur chef réitère sa demande pour que nous abandonnions nos armes. Cela me semble totalement impensable et inacceptable. D'aussi loin que je me souvienne ma vie est liée à mes lames, elles m'ont permit de survivre dans l'arène, elles m'ont permis de conquérir ma liberté, et elles m'ont permis d'asseoir mon autorité. Alors les abandonner en territoire ennemi, c'est pire que me mettre à nue...
La guerrière aux cheveux blonds montre cependant l'exemple. Un sourire en coin lorsque je la vois se débarrasser de la lame dissimulée sous sa poitrine. Plutôt futé comme cachette, mais il semble que personne ne souhaite prendre de risques inutiles.
Alors je suis le mouvement, confiant en premier lieu mon glaive à Titus. Une arme exceptionnelle, parfaitement équilibrée, au tranchant mortel, utile pour frapper de taille ou d'estoc, que j'ai fait réaliser par le meilleur artisan des Sangeda, vérifiant chaque étape de son élaboration. Je tends ensuite mon bras infirme à Ambrsius, qui détache les sangles qui permettent à la lame qui le prolonge de ne faire qu'un avec mon moignon. Une lame à la garde recourbée, qui me sert pour bloquer les armes ennemies, pour les briser, ou me permettre de réduire la distance, effaçant ainsi le déficit d'allonge de mon glaive.
Point de honte dans mon regard à montrer mon infirmité, cela fait longtemps que j'ai digéré la perte de mon bras, même si parfois une étrange douleur le parcourt, comme pour me rappeler cette perte, me rappeler le prix de la liberté. Mais la manière dont certains de ces hommes me regardent, goguenards, ne fait qu'attiser ma haine et ma fureur.
Je me sens brusquement diminuée. Disposer d'une seule et unique main est réellement un handicap lorsqu'on se bat à mains nues, même si je suis capable de me défaire de la plupart de ceux qui nous entourent même sans armes.
Notre délégation pénètre alors dans le bâtiment noir qui nous fait face, l'antre de l'usurpateur. Nous aurons au moins gagné çà, être entré au cœur de son refuge sans avoir eu à faire couler le sang. Quatre femmes et leur prisonnière qui s'avancent dans l'ombre. Pourtant je n'ai pas peur, je n'ai pas peur car je ne suis pas seule et je sais que chacune d'entre nous se battra jusqu'à la mort s'il le faut. Et finalement, y a t'il plus belle mort que celle qui s'offre à nous en combattant auprès d'amies à qui l'on est prêt à confier sa vie...
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Mission diplomatique à Ouskejon
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En route vers Ouskejon, Juillet 2150
Proche de Chléo et Furiosa, tu leur jettes des regards emplis de confiance. Vous allez y arriver, tu le sais. La question du comment demeure en suspens, certes, mais s'il vous faut quitter les lieux en quatrième vitesse, il faudra être certain de votre coup. Fuir ne faisant pas partie de tes principes de cheffe de clan non, il est clair que tu préfèreras mourir en te battant pour la liberté de ces gens, que de rentrer à Polis avec la cruelle sensation d'avoir raté. Renoncer, toi ? Jamais... Suer sang et eau ? Voilà quelque chose qui te correspond bien plus. Tu n'es pas Seda pour rien après tout. Car l'ensemble de tes élèves, Casey Evans incluse, sait que tu n'enseignes pas pour te divertir, mais pour que tes recrues apprennent en comprenant bien que dans la vie, il faut se battre pour obtenir ce qu'on veut. À moins de venir d'une famille royale et de naître avec des facultés incroyables, le but a toujours reposé dans l'entraînement régulier, quoi qu'ils en disent. Avec un soupir, tu continues d'avancer, jusqu'à apercevoir les premières habitations. De ta vie, tu n'as jamais senti autant de terreur, de détresse planer au dessus de vos têtes. Il est clair que ce Sheitan de malheur a très bien compris qu'il lui fallait instaurer un climat de peur que d'amour pour ses concitoyens. Il n'y a pas âme qui vive dans les rues. Seuls les guerriers de l'usurpateur sont là, et c'est à peu près tout. Oh non, il n'y a pas lieu de se réjouir Anya. La tâche risque d'être plus longue et coriace que ce que tu prévoyais il y a quelques instants encore. Quant aux larbins qui vous emmènent droit au palais, tu n'as pas besoin, là, de les voir pour le savoir, qu'ils ont comme qui dirait repris de leur superbe. Ils se croient chez eux, ils pensent avoir l'avantage malgré toute la horde native qui est venue avec toi depuis Trikru et d'ailleurs. Les négociations s'annoncent musclées, et ce n'est pas peu dire. Vous avancez donc, sans une once de crainte dans les yeux, jusqu'à ce qu'un édifice bien plus imposant que les autres ne surgissent enfin.
C'est à partir d'ici que les choses se corsent bel et bien. Car, dans la forêt, il était hors de question pour vous, visiteurs, de vous libérer de vos armes, il semblerait qu'il vous faille concéder à leurs requêtes si vous voulez entrer dans le palais. Tu inspires en laissant malgré toi ton fier équidé entre les mains sauvages et sans vergogne d'un des hommes de main du traître... S'il devait lui arriver quoi que ce soit, il va sans dire que la punition serait là à la hauteur de la faute commise. Consciente que vous n'avez plus le choix, tu te décides, en fière cheffe de clan, de montrer l'exemple en te séparant de la lance que tu as dans le dos, ainsi que du poignard qui t'avait servi à immobiliser la fugitive. Celle-là même que Chléo a dû rendre à ces pillards de petite facture. Je reviendrai vous chercher, tentes-tu alors de lui transmettre par la force de ton regard lorsqu'elle croise enfin le tien. Une promesse que tu ne peux pas formuler à voix haute ici, tant le danger vient d'éclater au grand jour maintenant que tu n'es plus qu'à quelques pas de l'homme à abattre. À côté de toi, Gaia a elle aussi concédé à leur fournir ce qu'ils voulaient, tout comme Chléo et Furiosa. Toutes quatre mises à nu, vous pouvez désormais vous rendre ensemble à l'entrevue avec Sheitan. Vos renforts n'étant pas invités à la petite fête, doivent donc rester dehors. Non, cela ne te plait pas. Tu sens l'entourloupe venir de très loin. Néanmoins, tu as promis à Leary qu'il n'y aurait pas d'effusion de sang alors... Allons-y. dis-tu aux trois jeunes femmes et au larbin en chef qui s'en donnait à cœur joie. Ce n'est que partie remise mon grand, penses-tu alors en prenant la tête du cortège, Gaia à ta suite. Tu ne sais pas à quoi t'attendre une fois à l'intérieur, mais ça ne sera pas drôle à entendre.
Date d'inscription : 20/10/2018
Votre choix est fait ! Vous pénétrez donc dans le palais sans vos armes, sans vos hommes, avec pour seul objectif d'enfin approcher Sheitan. Vous êtes escortés jusqu'à une grande salle, qui est en réalité la salle du trône, et l'usurpateur siège sur ce dernier. Il est comme vous l'imaginiez : froid, fier, et proche de ses armes. Il semble déjà prendre du plaisir dans le fait de vous savoir à sa merci, comme s'il complotait un mauvais coup.
Il vous salue trop chaleureusement pour que cela ait l'air sincère, et vous observe tour à tour, avant de s'arrêter sur la prisonnière qui vous a accompagné jusqu'ici. Il vous informe ensuite que vous pourrez discuter dès lors que celle-ci aura été abattue.... Cette femme s'est opposée à l'un de ses hommes, et pour cela elle mérite de mourir. L'usurpateur semble vouloir jouer à un jeu sadique, et vous promet qu'il vous écoutera dès que vous aurez abattu cette pauvre femme. Que si vous avez un message réellement important à transmettre, vous serez prêts à tout.
C'est donc votre tour de jouer, voici quelques pistes...
1) Obtempérez et tuez la prisonnière. Une mort de votre main serait après tout moins douloureuse qu'une infligée par Sheitan et ses hommes. De plus, ce ne sera qu'une vie de perdue pour mener à bien votre mission.
2) Refusez et contraignez Sheitan à vous écouter, d'une manière ou d'une autre, et à vos risques et périls. Est-il vraiment nécessaire d'avoir son accord, pour lui transmettre un message ? À vous de mesurer les conséquences de vos choix !
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Date d'inscription : 03/07/2021
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Le quatuor et la pauvre femme progressaient sous lourde escorte à travers les murs bondés de gardes du bâtiment qui, si aujourd’hui n’était plus qu’un trou à rat puant la sueur et le sang, était jadis un palais digne de la famille royale qui l’habitait.
Chléo ne perd pas de vue le chemin qu’elles empruntent, enregistrant chaque passage, chaque porte ouverte. En réalité ce ne fut pas très long, ce palais n’était certainement pas aussi grand que celui de Delfikru, ni même que la gigantesque Tour de Polis dans laquelle la Delfi n’était encore jamais réellement entrée. Néanmoins il l’intéresse de savoir par quel chemin ressortir si cela s’avérait nécessaire. Elle notait que tous les gardes qu’elle croisait étaient armés. il lui serait si aisé à l’instant de tendre le bras pour saisir cette épée double qui pendait au ceinturon défraichi de ce garde poisseux…
Mais Chléo se taisait, silencieuse. Elle devinait la tension dans les épaules de la jeune femme qu’elles avaient secouru. Anya guidait le groupe, bien qu’elle dût se faire guider par le soldat qui les avait interceptés plus tôt. Elles ne tardèrent pas à faire irruption dans la Grande Salle. Un trône y reposait, sur lequel siégeait un homme sec, froid et trop fier pour que cela ne passe pas pour de l’arrogance. Ses armes à portée, et suffisamment de gardes tout autour, cela n’effrayait malgré tout pas Chléo qui, toujours en arrière des autres, préférait sur focaliser sur les alentours, sur les gardes, sur les sorties, les fenêtres.
La voix de Sheitan raisonna, faussement chaleureuse, et Chléo plissa les yeux, attentive. Elle sentit le poids du faux roi sur elle et redressa la tête imperceptiblement. Ce n’était pas à elle de faire bonne impression. Ses paroles raisonnaient mal, et il ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait. Si les quatre femmes étaient désarmées, elles n’en restaient pas moins redoutables, et il faudrait plus qu’une pièce remplie de soldat pour venir à bout de ces guerrières. Il ne s’en rendait pas compte, vu la mine du groupe. Une gamine, une estropiée, une balafrée, il n’y avait qu’Anya qui était véritablement à la hauteur de son rang. Nul doute qu’il les sous-estimait, elles quatre. Après sa « proposition » il s’était tu et attendait une réaction.
Chléo vit la femme trembler, elle avait peur, et l’Ares vint, aussi discrètement qu’une plume, poser sa main sur son dos. Il ne lui serait rien fait, pas tant qu’elle serait en vie. Il ne fallait pas beaucoup de temps à Anya pour soumettre l’ultimatum de Lexa, et elles n’étaient pas là pour négocier. Nul doute que cela allait plus qu’énerver Sheitan et ses hommes, Chléo avait toute confiance en ses partenaires de mission, et elle savait qu’elles avaient aussi confiance en l’Ares pour surveiller leurs arrières. Mais Chléo se doutait que dans peu de temps, un combat allait très certainement se déclencher, et aussi rapide pouvaient elles êtres pour désarmer un homme et prendre son épée, il y aurait des blessées. Chléo se tint prête, toujours concentrée sur les soldats.
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Mission diplomatique à Ouskejon
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Elles entrèrent donc dans le palais sans armes et sans escorte. La bâtisse autrefois majestueuse était dans un état lamentable, crasseuse et puante. Tous les gardes étaient armés, mais à part pour en prendre note, Gaïa ne s’y attarda pas. Ces épées étaient probablement trop lourdes pour elle, et même si elle en prenait une à l’un d’entre eux, ces colosses pourraient très certainement la vaincre à mains nues. Elle préféra chercher à mémoriser son itinéraire - si elle était capable de retenir les sentiers de la forêt aux détails des branches des arbres, peut-être pourrait-elle faire de même dans ces couloirs, grâce aux banières et aux fissures ?
L’usurpateur siégeait dans la salle du trône avec arrogance. Il les salua avec une chaleur exagérée, et Gaia n’était pas dupe. Il les regarda l’une après l’autre, et elle se dressa fièrement, refusant de ployer sous son regard. Elle n’avait pas peur de lui. Elle était Fleimkepa, comme en attestait la capuche qui recouvrait toujours sa tête, et la puissance de la Flamme était derrière elle. C’était au nom de la Flamme qu’elles venaient délivrer un ultimatum.
Il annonça alors qu’ils pourraient discuter lorsque la femme aurait été abattue… Selon lui, elle méritait la mort pour s’être opposée à l’un de ses hommes. Gaïa comprit aussitôt le message - c’était exactement ce qu’elle avait suspecté. Elle avait désobéi aux ordres d’Anya, mais désormais, elle savait en son coeur qu’elle avait fait le bon choix. Le choix juste. Sauf que… Si la cheffe de leur expédition décidait d’obtempérer aux ordres de Sheitan, tout cela aurait été en vain…
La femme tremblait, et Gaia vit Chléo s’approcher d’elle, poser sa main sur son dos. Un geste simple, discret, mais lourd de sens : Chléo ne les laisserait pas lui faire du mal. Gaia les rejoignit à son tour, effleura l’épaule de la femme, les dépassa.
La dernière fois qu’elle avait pris la parole, elle était intervenue comme une gamine, agissant par instinct sans réfléchir. Puis, remise à sa place par le regard plein de remontrances d’Anya, elle s’était tue comme une enfant prise en faute. Cette fois, il était temps pour elle d’agir en conformité à son rôle : elle était Fleimkepa, et Anya avait l’autorité dans le groupe, elle garantissait sa légitimité.
Elle lança un regard à Anya, comme pour dire “Fais-moi confiance.”
- Ai laik Fleimkepa. commença-t-elle, la voix chargée d’une autorité surprenante pour une femme de sa stature.
Elle n’avait pas donné son nom ; il n’avait aucune importance. Elle n’était pas simplement la petite Gaia, mais une Gardienne de la Flamme. Et c’est en tant que telle qu’elle s’avança, retirant sa capuche.
Elle présenta Anya par son nom, puis sa fonction - Ambassadrice de la Coalition - fournissant une introduction à ses paroles.
- Anya kom Trikru, Bandrona kom Kongeda, a un message urgent de la part d'Heda. Au nom de la Flamme.
A cet instant, Gaia n’avait rien de la jeune fille avec laquelle ils avaient voyagé, de l’impétueuse qui avait parlé sans réfléchir. Elle avait tout d’une Fleimkepa dont Titus aurait été fier.
Et elle désigna Anya d’un geste de la main, avec un hochement de tête respectueux. Puis elle recula, s’effaçant pour laisser la place à la cheffe de leur expédition. Ce faisant, elle se rapprocha de Furiosa, échangeant un regard avec elle. Peut-être que la mention de la Flamme allait suffire à les impressionner… Ou peut-être qu’ils allaient passer à l’attaque sur le champ, ou du moins que certains des hommes de main de Sheitan insisteraient pour s’en prendre à la femme aussitôt. Elle aussi voulait protéger la femme, comme Chléo, c’était bien pour ça qu’elle était intervenue dans la forêt, mais elle risquait de gêner l’Arès plus qu’autre chose. Il valait mieux qu’elle rejoigne Furiosa.
Elle lança à la Sangedakru un regard qui lui ressemblait déjà beaucoup plus. L’air de dire “J’ai été bien ?”
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Nous pénétrons dans l'antre des loups, et je peux sentir sur nous le regard haineux et condescendants des gardes qui nous toisent. Cinq femmes, dont une esclave et une infirme, de quoi voir fleurir sur leurs visages un air goguenard emprunt de supériorité toute masculine. Ils pensent sûrement que nous sommes prises au piège, sans défenses, enfermées entre les quatre murs de ce palais décadent, mais ils se trompent lourdement. Que valent des loups contre des lionnes même désarmées...
L'usurpateur est tel que nous l'avions imaginé, imbu de sa personne, sur de sa force et ma main valide se serre lorsqu'il exige que nous tuions la femme que nous avons pris sous notre aile. Nous sommes la voix de notre Heda, ses paroles sont sacrées et aucun chef de clan ne peut se soustraire à sa volonté. Je sais qu'aucune parmi nous n'acceptera un tel chantage, même si cela signifie de nous engager dans un combat à mort. Mais mon attention quitte bien vite ce fat personnage, pour se concentrer sur les hommes les plus proches de nous. Je n'ai plus qu'un seul bras, mais aucun de ces guerriers n'a eu à survivre dans les arènes de Sangeda, à lutter jour après jour pour avoir la chance de voir le soleil se lever.
Je sais rapidement lequel mourra en premier de ma main, cet imbécile qui se gausse ouvertement de mon infirmité et je sens la fureur en moi qui s'éveille, cette colère primale qui m'a permis de toujours sortir victorieuse, cette force intérieure qui m'a aidé à prendre mon envol pour devenir la Domina des Sangeda. Furiosa...
Je sens soudain la présence de Gaïa à mes côtés. Elle a parlé à l'usurpateur, pas comme la timide et inexpérimentée Gaïa, non, comme la porteuse de flamme qu'elle est, et elle semble brusquement plus vieille qu'elle ne l'est réellement. J'ai eu tendance à l'oublier, mais la responsabilité qui est la sienne est l'une des plus pesantes de notre peuple, celle de transmettre la flamme, d'assurer que les nôtres auront toujours à leur tête un guide, un commandant.
J'acquiesce d'un signe de tête à sa timide question silencieuse et un sourire fugace étire mes lèvres fines. Ma main valide vient se poser sur le bras de la Fleimkepa, et mes doigts se serrent légèrement pour lui assurer que je suis là, que je la défendrai même si cela signifie y perdre la vie. Chléo a pris l'esclave sous son aile, il est donc de mon devoir de protéger la plus faible d'entre nous si cela s'avère nécessaire.
Nulle clameur ne s'élève dans ce lieu souillé par la présence de l'usurpateur. Mais je sens l'ombre de la mort qui s'étend au dessus de nous, aussi prégnant que si j'étais dans l'arène.
Le sang va couler aujourd'hui, j'en suis convaincue.
Vae victis...
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Date d'inscription : 20/10/2018
Anya vous adresse un regard aussi sérieux qu'emplis de fierté devant l'union que vous maintenez face à cette condition indécente. Elle ne laisse pas sa surprise paraître lorsque Gaia prend la parole, et se contente de fixer Sheitan jusqu'à ce que son tour de parler vienne. Elle ne se préoccupe pas de la demande de tuer la prisonnière, et élève la voix.
« Usurpateur. Le Commandant t'ordonne d'abandonner le trône sur le champ, ou de payer le prix de ta folie. »
Sheitan fronce les sourcils, cette manière d'ignorer ses directives le mettant sérieusement en colère. Pourtant, ça n'empêche pas Anya d'ajouter.
« Elle ne se montrera pas si clémente une seconde fois. »
Appuyant ainsi sur la réponse raisonnable qui était attendue de sa part, même si toutes étaient conscientes que Sheitan n'allait pas écouter.
Celui-ci se réinstalle dans le fond de son trône, et vous observe tour à tour. Il semble clairement considérer ses options, et son regard s'arrête sur Anya, qu'il a identifié comme le pilier de votre groupe. Finalement, il hoche la tête, les sourcils légèrement froncés.
« Bien sûr, je n'oserais pas me mesurer à elle. J'ai bien reçu votre message, vous êtes... libres de repartir. »
Il fait alors quelques signes à ses hommes, qui rouvrent les portes. Anya elle-même semble prise de court par cette réponse, mais seules vous, qui êtes à ses côtés, pouvez le remarquer. Est-ce aussi facile ? Vous ne pouvez pas le savoir, mais votre message a été transmis. L'attaquer ne semble pas être une option dans ces conditions, alors Anya vous fait signe de la suivre en direction de la sortie. Mieux vaut ne pas s'attarder ici, après tout, même si prudence s'impose.
Un éclair de compréhension ne tarde toutefois pas à s'imposer à vous, dès lors qu'Anya a passé les portes du palais, celles-ci se referment, la coinçant à l'extérieur, et vous à l'intérieur. La voix de Sheitan retentit alors de nouveau...
« J'ai, moi aussi, un message pour votre Commandant... »
Qu'arrive t-il à Anya ? Et qu'allez-vous faire, dans une telle position de faiblesse ?
1) Vous combattez en comptant sur Anya pour vous rouvrir la porte à un moment donné, mais rien ne vous garantis qu'elle y parviendra.
2) Vous combattez et essayez vous même de trouver un moyen de sortir de ce palais.
Dans les deux cas, plusieurs hommes armés vous font face, tandis que Sheitan observe la scène depuis le trône.
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Date d'inscription : 03/07/2021
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Si la soudaine assurance de la petite surprit Chléo, cette dernière restait néanmoins impassible et suspicieuse. Non, elle n’aimait absolument rien ici, un frisson lui parcourait l’échine, mais Anya était trop loin d’elle pour que l’Ares puisse lui faire discrètement signe. Quelque chose n’allait pas, et si Chléo le sentait au plus profond d’elle, il ne lui restait plus qu’à prier pour que ses compagnes de routes le sente aussi.
Pour l’heure, l’Ares s’était chargée de protéger la jeune rescapée, alors que Furiosa, d’un seul bras, s’était positionnée comme il le fallait pour elle-même protéger la Fleimkepa. Si elle faisait montre d’assurance en ce moment, elle n’en restait pas moins une chose fragile, il faudrait du temps à Chléo pour croire le contraire.
La voix d’Anya se montra inflexible, et l’Ares retint un regard vers elle, restant concentrée. Toutefois elle remarquait bien le changement d’humeur de l’usurpateur, et son ventre se tordit une nouvelle fois. La réponse de Sheitan fut pour le moins inattendue. Mais s’il faisait signe à ses hommes pour rouvrir le passage aux cinq femmes, rien ne leur garantissait qu’il finirait par partir ensuite. Non, c’était tout sauf bon. La mission n’était pas finie, il fallait couper la tête du serpent pour qu’il cesse de bouger, c’était la seule solution. Chléo releva une lèvre, frustrée, énervée, elle n’avait pas d’armes pour s’élancer sur lui et mettre fin à sa mascarade. De plus en faisant ça, elle risquait de mettre ses compagnes en danger, qui n’avaient pas plus d’armes ou de capacité qu’elle au combat singulier avec un tel désavantage que de se défendre à main nue face à une armada de brutes armées.
Mais la petite troupe fut redirigée dans le couloir, jusqu’à la sortie, où Anya la première franchit le seuil de l’énorme porte.
Et les doutes de Chléo se confirmèrent, avec une violence inespérée pour des portes aussi lourdes, les battants se refermèrent, Anya dehors, à l’extérieur, et les quatre autres à l’intérieur.
Le masque de Chléo tomba et sa colère tordit son visage. Elle se retourna vivement, sans un bruit vers le soldat le plus proche alors que les autres fixaient encore la porte close. Et, alors qu’elle lui assenait un uppercut du bras gauche, saisit avec le droit l’épée que le garde avait attaché à sa ceinture.
S’écria-t-elle alors qu’elle finissait de planter sa nouvelle arme dans la gorge d’un autre soldat. Il fallait qu’elles sortent, elles devaient rejoindre Anya, et sans subir de perte. Mais avant tout elles ne pouvaient rester ici, acculées contre cette porte où elles finiraient tôt où tard par finir embrochées. L’homme qu’elle avait tué avait toujours une arme sur lui, elle la saisit et la lança à Furiosa, espérant qu’elle fut assez adroite de son unique bras pour s’en saisir.
Plusieurs choix s’offraient à elle, elle devait protéger ses camarades, les mettre en lieu sûr. Et soit elle se redirigeait vers la salle du trône, cherchant à tuer Sheitan, soit elle s’aventurait dans l’inconnu qu’était le reste du palais, espérant trouver une sortie. Une fenêtre à briser, une autre porte à enfoncer. N’importe quoi qui puisse faire sortir les trois femmes pendant qu’elle gardait le passage. Anya était peut-être aux prises avec d’autres gardes à l’extérieur, avec leur propre escorte. Une chose était sûre, le trio ne pouvait compter sur elle en ce moment.
Frustrée de ne pas avoir son arc, certes inutile avec une telle proximité, l’Ares continuait de danser avec sa lame. Elle grogna.
Et elle entreprit de creuser un passage vers les fenêtres de la salle du trône, espérant pouvoir en briser une malgré leur certaine hauteur, et jeter ses compagnes dehors, alors que le serpent les fixait toujours. Elle devait se focaliser sur l’objectif, plutôt que de s’égarer. Elle risquait à tout moment de se prendre un coup qui ne guérirait peut-être pas. Ou pire.
Sa rage de vaincre et l’adrénaline du combat la changeaient. Ses gestes sûrs, le visage plus qu’expressif, L’Ares montrait ce qu’elle était véritablement, une machine à tuer. Elle désarma un autre adversaire et lança son épée comme une lance vers Sheitan, espérant sans réellement y croire toucher quelque chose, alors qu’elle poussait encore et toujours pour éloigner son groupe et sauver leur peau.
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